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A l’occasion de la parution ce mercredi d’un livre de Mme Ixchel Delaporte intitulé “Les enfants martyrs de Riaumont”, une nouvelle campagne de presse se déchaîne contre l’œuvre du Village d’enfants. Au bout de deux ans d’enquête journalistique, le travail est tout à fait remarquable mais ne reflète pas fidèlement les soixante années d’existence de l’institution. Comment peut-on, avec autant d’assurance que d’amalgames, associer et mélanger des faits et des personnes espacés de plusieurs décennies ? Sans compter les deux derniers chapitres de conclusion où l’enquête entremêle habilement à dessein l’époque du foyer habilité par la DASS et celle des vingt dernières années. Sur plus de 300 pages, moins de 100 concernent “l’après 198”, distillées en 7 passages de 15 pages en moyenne !
La volonté affichée de soi-disant rendre compte de la réalité de la vie à Riaumont « grâce au recueil patient d’une soixantaine de témoignages » reste et restera biaisée puisque même lorsque tant d’autres témoignages sont favorables leurs auteurs sont disqualifiés comme atteints du syndrome de Stockholm. Nous sommes reconnaissants à cet ouvrage de libérer la parole de ces victimes dont les auteurs méritent d’être punis. Leur nombre n’est pas rien mais ne représente pas la réalité, c’est un angle et un angle minoritaire.
De quel côté est la mauvaise foi quand Madame Delaporte instrumentalise honteusement le suicide d’un enfant pour en rejeter la responsabilité sur une institution alors que la justice l’a mise hors de cause?
De quel côté est le complot quand elle parle de « la puissance et l’imbrication des réseaux intégristes et politiques mais aussi de grands et petits notables de tous bords, entretenus par les dirigeants de ce Village depuis des décennies comme bouclier symbolique et financier » ?
De quel côté est le sérieux de l’enquête lorsque dès la deuxième page il est indiqué que depuis janvier 2019 quatre religieux sont mis en examen pour violences sexuelles alors qu’aucun membre de la communauté n’a été mis en examen de ce chef, ni en janvier 2019 ni depuis !
Le Père Revet n’a jamais fait fortune ! Il n’a voulu rien d’autre que de se consacrer à aider des enfants en difficultés. Juger 50 ans après de ses méthodes est facile mais anachronique ! La réponse à la question fondamentale de savoir pourquoi les services d’État ont mis tant d’années à réagir, c’est qu’ils étaient constitués à l’époque de personnes qui voulaient et pouvaient faire quelque chose de constructif pour ces enfants, contrairement à aujourd’hui où certains pensent tout gérer avec l’argent. Oui, l’analyse est bonne : le Père Revet n’était pas de son temps. Nous non plus, même si nous nous sommes adaptés. Mais laissons le temps juger… d’ailleurs la justice prend tellement son temps que les religieux n’ont JAMAIS été interrogés sur le fond par les juges d’instruction de Béthune qui se succèdent mais n’instruisent pas.
Aujourd’hui, ce n’est pas cela qui est visé (évidemment cela n’existe plus) mais une institution dans son ensemble et de manière indifférenciée tant dans les noms que dans les dates, et non pas une secte qui n’obéirait qu’à elle-même. Humainement elle n’est pas grand chose, mais est héritière de cet idéal qui n’avait pas pour but de fabriquer ni des abusés et ni des révoltés. Quoi que l’on veuille faire croire contre les faits et la réalité du dossier judiciaire en déshérence, nous ne sommes ni des pédophiles ni des violents qui seraient heureux de faire souffrir de pauvres enfants ! Aujourd’hui, il y a des familles d’accueil et des éducateurs qui souvent s’occupent bien des jeunes qui leurs sont confiés. Mais qui s’occupe de ceux dont personne ne veut plus ? – Laissons Madame Delaporte enquêter…
Nous n’attaquons personne mais voulons simplement que, même si “le bon grain et l’ivraie” sont mêlés, le bien soit reconnu et encouragé là où il existe. C’est une exigence d’honnêteté et de vérité. La justice, oui : mais la vengeance n’est pas une vertu.
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