[đ đđ€đ đđđ°đŹ prĂ©cĂ©dentes]
đ»Â°đ° /đđŹ [đ€Ă©đŁđđ đđđđ„-đđđđđđđđ >>< livre d’Ixchel Delaporte]
LâĂ©bouillantage comme mĂ©thode Ă©ducative pour faire taire les bavards !..
P. 227 : “Par deux fois, Joseph a reçu un broc d’eau bouillante sur la tĂȘte. Sans que les moines ne se dĂ©cident Ă soigner ses brĂ»lures.“
Un broc d’eau bouillante sur la tĂȘte provoque de graves brĂ»lures qui si elles ne sont pas immĂ©diatement soignĂ©es, laissent des traces indĂ©lĂ©biles. Or Joseph n’a conservĂ© aucune trace de ces deux Ă©bouillantements, et personne ne confirme cette “information”. D’oĂč on peut conclure que certainement, soit que ces Ă©bouillantements n’ont jamais eu lieu, soit qu’ils ont Ă©tĂ© trĂšs rapidement et trĂšs efficacement soignĂ©s.
Mais la fake new ne s’arrĂȘte pas lĂ . Dans un article en ligne « Les enfants martyrs de Riaumont » : « CâĂ©tait lâinternat de lâhorreur », rĂ©vĂšle la journaliste Ixchel Delaporte (20minutes.fr) (propos recueillis par Gilles Durand | PubliĂ© le 03/03/22 Ă 17h51 â Mis Ă jour le 03/03/22 Ă 18h32) madame Delaporte « transforme l’essai » en le citant de la façon suivante :
Question :  Quand apparaissent les premiers soupçons [de maltraitance au Village de Riaumont] ?
RĂ©ponse de Ixchel Delaporte : « Certains enfants, qui frĂ©quentent au dĂ©but le collĂšge de LiĂ©vin, se plaignent des violences, mais personne ne les Ă©coute et les punitions font taire les plus bavards. Certains parlent dâavoir Ă©tĂ© Ă©bouillantĂ©s, par exemple. »
Dans ce discours paroxystique, les Ă©bouillantements de Joseph (il est le seul a avoir parlĂ© de ce type dâaccident) deviennent de vĂ©ritables tortures intentionnellement infligĂ©es par lâencadrement pour “faire taire les plus bavards” (sic).
On reste pantois⊠Les gens sensĂ©s comprendront que l’on ne puisse accorder aucune confiance a-priori Ă une “journaliste” qui commet des dĂ©rapages pareils, en propagent des fake news gravement diffamatoires et tellement outranciĂšres qu’elles ne peuvent impressionner que ceux qui veulent y croire.
Ixchel Delaporte ne fait pas un travail journalistique sérieux en colportant une ùnerie pareille sans vérification auprÚs de la famille de Joseph, par exemple, ou de quelque témoin que ce soit.
đ»Â°đ± /đđŹ [đ€Ă©đŁđđ đđđđ„-đđđđđđđđ >>< livre d’Ixchel Delaporte]
Dâune seule accusation de viol non vĂ©rifiĂ©e Ă ce jour, comment en faire plusieursâŠ
Ixchel Delaporte tient Ă prĂ©senter le Village de Riaumont comme « le foyer de lâhorreur », un endroit dangereux pour les enfants oĂč jusque 2019 “des centaines de victimes d’agressions sexuelles” ont souffert le martyre.
Or, dans ce qu’elle appelle “la seconde gĂ©nĂ©ration” : 1982-2019, elle n’a trouvĂ© qu’une victime, qu’elle nomme Soren. Retenons donc bien ce nom, puisquâ “il est le seul Ă avoir portĂ© plainte pour viol… Le seul parmi des centaines Ă avoir osĂ© dĂ©noncer les violences sexuelles subies lorsqu’il Ă©tait mineur.”
Or l’issue de cette plainte grave, dĂ©posĂ©e en 2013, se fait toujours attendre… Soren a-t-il dit la vĂ©ritĂ© ? La justice n’a toujours pas tranchĂ©. La position de Riaumont est claire, pendant toutes ces enquĂȘtes :
« Nous sommes pleinement solidaires des enfants victimes de ces exactions Ă©pouvantables dont nous craignons quâelles soient bien rĂ©elles . Nous souffrons avec eux. Nous prions pour eux. Nous comprenons parfaitement quâils puissent nous en vouloir de ne pas avoir su Ă©viter ces crimes par une vigilance plus efficace et mĂȘme quâils nous soupçonnent de les avoir connus et cachĂ©s. La justice rendra son verdict que nous attendons avec sĂ©rĂ©nitĂ©. »
Ixchel Delaporte n’attend pas. Elle a tranchĂ©, elle. Riaumont est coupable !
Mais comme Soren, cette unique victime est la seule Ă avoir portĂ© plainte, Mme Delaporte se sent obligĂ©e dâajouter deux autres accusations :
Commençons par celle ci : dans son livre p.319, on dĂ©couvre que selon “Orso”, pseudonyme de Arnold M. pensionnaire dans les annĂ©es 1990, « Les petits de la famille d’Aiglemont [pseudonyme] ont mĂȘme Ă©tĂ© abusĂ©s alors que c’Ă©tait une famille trĂšs proche du Village.»
On s’attendrait dĂšs lors Ă ce que Ixchel Delaporte aille pousser son enquĂȘte auprĂšs de cette famille. Or Ă©tonnamment elle nâen dit rien Ă ses lecteurs.
Nous avons Ă©tĂ© plus curieux qu’elle… et nous avons dĂ©couvert le pot aux roses : la famille d’Aiglemont nâest autre que la famille de Soren !
Ce petit tour de passe-passe permet Ă Ixchel Delaporte de faire croire aux lecteurs qui la croient que les abus subis par “les petits de la famille d’Aiglemont” (au moins deux, puisque Orso parle au pluriel, peut-ĂȘtre trois, quatre…) sont Ă ajouter Ă ceux de Soren. Or c’est faux : il n’y a jamais eu en tout et pour tout qu’un seul “petit de la famille d’Aiglemont” Ă se plaindre d’avoir Ă©tĂ© abusĂ© : et c’est Soren lui-mĂȘme.
Comme pour tous les vrais anciens qui souffrent de ce quâil ont mal vĂ©cu lors de leur passage au Foyer, notre compassion pour ce quâa pu subir Soren est entiĂšre. Mais rien ne peut excuser les astuces malhonnĂȘtes de Mme Delaporte .
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De lâagression sexuelle dâun enfant autiste, dĂ©noncĂ©e comme un fake par la « victime » elle-mĂȘme.
Toujours dans le mĂȘme Ă©lan, Ixchel Delaporte interviewe Louis, RĂ©mi et Cyril [pseudonymes] :
P. 333 : « RĂ©mi a Ă©tĂ© choquĂ© aussi par le viol d’un Ă©lĂšve de 6° par un plus grand. “Je pensais que le grand allait se faire virer. Mais non, il s’est juste pris une grosse mandale, s’est fait engueuler mais en fait n’a pas du tout Ă©tĂ© renvoyĂ©. On avait Ă©tĂ© dĂ©goĂ»tĂ©s par ça.”»
Et p.334 «RĂ©mi et Louis attestent que ce viol a bien eu lieu et qu’il a Ă©tĂ© gĂ©rĂ© de la pire des maniĂšres. Pour toute sanction, l’Ă©lĂšve plus ùgĂ©, ayant un lourd passif familial, a Ă©copĂ© d’une exclusion temporaire. AccĂ©dant aux implorations de la mĂšre qui n’arrivait pas Ă le maĂźtriser, Riaumont l’a rĂ©intĂ©grĂ©. Je pense alors au tĂ©moignage de deux autres anciens de la mĂȘme Ă©poque, tout aussi choquĂ©s par le viol de ce petit 6e autiste par un Ă©lĂšve plus ĂągĂ©. “Pour moi, le silence qui a entourĂ© cette histoire est intolĂ©rable, me dit Cyril. Le fait que le pĂšre Alain ait repris ce violeur tĂ©moigne d’un amateurisme total dans la gestion d’une Ă©cole.”»
Or, en apprenant que son histoire avait Ă©tĂ© citĂ©e et publiĂ©e sans mĂȘme que lâauteur lâait contactĂ©, ce jeune a essayĂ© tout dâabord de la joindre, puis en lâabsence de toute rĂ©ponse, a publiĂ© :
« Comme je vous l’ai dĂ©jĂ dit par mail et SMS, je suis le jeune « autiste » dont vous parlez p.333 & 334 dans votre livre « les enfants martyrs de Riaumont » comme si jâavais subit un viol dans les annĂ©es 2000. Comment se fait-il que vous ne mâayez pas demandĂ© mon avis sur une affaire aussi grave ? Je suis quand mĂȘme le premier concernĂ©Â ! ».
Jâexige un droit de rĂ©ponse car je nâai jamais Ă©tĂ© violĂ© comme vous osez lâĂ©crire, en attribuant ce crime sur la foi dâanciens anonymes qui mentent en colportant une rumeur dĂ©gueulasse.
Il est arrivĂ© en effet quâun plus grand me fasse des propositions malhonnĂȘtes, mais je lâai rejetĂ© avec dĂ©goĂ»t, et cela nâa jamais Ă©tĂ© plus loin. Le pĂšre Alain directeur de lâĂ©cole Ă lâĂ©poque a bien rĂ©agi, punissant ce jeune sĂ©vĂšrement, et a prĂ©venu les parents. Personnellement je trouve que toute la rĂ©action de lâĂ©quipe Ă©ducative Ă©tĂ© faite de maniĂšre proportionnĂ©e et bonne.
[…] Tous les anciens de cette Ă©poque voient bien de qui vous parliez, Madame Ixchel Delaporte. Et câest une lourde calomnie que de parler dâun viol dâenfant handicapĂ© Ă propos de moi. »
Ainsi lâenfant autiste qui nâa Ă©tĂ© victime dâaucun viol, se retrouve bel et bien victime, non pas seulement dâune rumeur harcelante, mais encore de ce scoop nausĂ©abond dont lâauteur n’a pas pris la peine de vĂ©rifier rigoureusement la teneur. DĂ©cidĂ©ment, Ixchel Delaporte pratique un journalisme Ă sensations qui ne respecte aucune des rĂšgles Ă©lĂ©mentaires de la dĂ©ontologie. Son travail mĂ©riterait hĂ©las dâĂȘtre Ă©tudiĂ© comme exemple affligeant de ce qu’un journaliste honnĂȘte doit se refuser Ă faire.