L’ Association Notre-Dame de Riaumont ayant pour conseil Maître Octave Nitkowski, enfant du bassin minier devenu avocat au Barreau de Paris (spécialisé dans le droit de la presse et des media), a déposé plainte pour diffamation avec constitution de partie civile auprès du Doyen des Juges d’instruction du tribunal judiciaire de Béthune le 11 février 2025.

L’ information judiciaire à venir va permettre de confirmer que Madame Ixchel DELAPORTE et Monsieur Remi BENICHOU sont bien les réalisateurs du documentaire d’ARTE intitulé “Les enfants martyrs de Riaumont”, ceux-ci pouvant être mis en examen et poursuivis en qualité d’auteurs ou de complice conformément aux articles 121-6 et 121-7 du Code pénal.


Quelques exemples d’allégations délirantes :

Le documentaire commence en ces termes (à 00:14) :
« C’est sur cette colline, au cœur de la ville de Liévin, dans le nord de la France, que les moines et les prêtres du pensionnat de Riaumont ont sévi pendant près de 60 ans. Ils devaient prendre soin des enfants qui leur étaient confiés. Des milliers d’entre eux ont été martyrisés jusqu’en 2019. »

Le documentaire s’exprime comme si Riaumont avait organisé pendant soixante ans des actes de maltraitance et de sévices graves sur des milliers d’enfants ! Comment expliquer alors qu’il y ait si peu de plaintes après plus de 200 articles dans la presse et plus de douze années d’enquêtes avec des centaines d’auditions ?   L’emploi de l’expression « ont été martyrisés » sous entend bien l’existence d’actes de violences graves, constituant des abus. Et prétendre que cette situation concernerait « des milliers » d’enfants « pendant près de 60 ans » laisse entendre que le village de Riaumont a été le cadre d’exactions d’une ampleur considérable et continue « jusqu’en 2019 ».

De telles allégations suggèrent l’existence de faits d’une extrême gravité, assimilables à des actes de violence systématique et prolongée sur des mineurs, commis au sein de l’Association Notre-Dame de Riaumont sous l’autorité de ses membres, en les assimilant collectivement à des auteurs ou complices d’abus systématiques sur des mineurs. C’est prétendre que le village de Riaumont aurait été un lieu de souffrance et de maltraitance institutionnalisée, impliquant des moines et des prêtres dans des actes répréhensibles d’une ampleur massive.

Or, cette accusation d’avoir commis des actes de maltraitance et de sévices graves sur des milliers d’enfant est parfaitement abusive et excède le cadre de la simple critique ou opinion. Si certains manquements isolés et anciens ont pu être signalés, il est mensonger de dire qu’ils auraient été commis de manière systématique et à grande échelle sur des milliers d’enfants pendant près de soixante ans et jusqu’à maintenant.

Cette affirmation selon laquelle des « milliers d’enfants ont été martyrisés jusqu’en 2019 » repose ainsi sur une généralisation outrancière et totalement infondée, assimilant l’ensemble des membres de Riaumont à des auteurs de sévices graves, alors même qu’aucune décision judiciaire n’est venue établir de tels faits, a fortiori à une telle échelle.

 

À 01:30, un “témoin” affirme péremptoirement que :
« Leur philosophie c’est l’extrême droite, et à la fois la pédophilie et le sadisme »

Excusez du peu ! En affirmant que Riaumont serait fondé non seulement sur une supposée appartenance à l’extrême-droite, mais aussi à des comportements criminels et délictuels tels que la pédophilie et le sadisme, le documentaire impute à l’ensemble de la communauté éducative une idéologie et des pratiques gravement répréhensibles.

L’assertion « leur philosophie c’est l’extrême droite » vise à associer Riaumont à une idéologie politique radicale qui serait le fondement même de sa pensée et de ses actions. Ces insinuations infondées s’appuient sur des éléments décontextualisés par le narratif des commentaires de la vidéo. Le documentaire “Les enfants martyrs du pensionnat de Riaumont” pratique sans vergogne la reductio ad Hitlerum, laissant entendre que Riaumont adhérerait et propagerait l’idéologie nazie. Ce qui parait bien sûr ridicule à toute personne connaissant un peu le Village de Riaumont, son Mémorial (cf. journal TV) animé par les valeurs scoutes et chrétiennes.

La version belge du documentaire a même été diffusée sur la RTBF avec le sous-titre « Institution catholique à l’idéologie nazie ».

Quand à l’assertion sur « la pédophilie » elle prétend imputer à l’institution de Riaumont la pratique scandaleuse d’actes pédocriminels. En affirmant que la pédophilie ferait partie de la « philosophie » de l’institution, l’auteur ose prétendre que cette pratique criminelle ne pourrait pas être seulement le fait de cas isolés, mais constituerait même une idéologie intégrée, assumée et partagée par tous les membres de Riaumont !

Une accusation aussi monstrueuse revient à présenter l’ensemble de la communauté éducative de Riaumont comme une organisation pédophile, ce qui constitue une atteinte d’une gravité extrême à son honneur et sa réputation, si des gens venaient à y croire…  Alors que, bien sûr, aucun des membres de la communauté n’a été soupçonné et encore moins condamné pour de tels faits, aucune décision de justice n’a jamais établi l’existence d’un tel système au sein de Riaumont. C’est de la pure calomnie diffamatoire destinée à nuire.

L’accusation de « sadisme » évoque une pratique systématique d’actes de cruauté , comme si les éducateurs trouvaient plaisir à faire souffrir les enfants ! En associant le sadisme à “leur  philosophie“, cette affirmation prétend encore que la violence et la brutalité seraient même constitutives de l’identité de la pédagogie pratiquée à Riaumont.

De telles allégations dépassent la simple opinion ou la critique idéologique de choix doctrinaux. En prétendant associer publiquement Riaumont à des actes de pédophilie et de sadisme, ces propos sont clairement diffamatoires.

 

À 01:41, une voix raconte que
« Riaumont en fait prenait les enfants fragiles comme nous pour en faire des objets, des objets sexuels »

C’est présenter la communauté de Riaumont comme un lieu où des actes criminels, d’une rare gravité, seraient non seulement tolérés mais activement encouragés ! Ce propos diffamatoire sous-entend l’existence d’une organisation malveillante, dont les membres seraient tous responsables d’actes infâmes d’exploitation d’enfants, impliquant des abus sexuels et manière systématique… Le documentaire sombre ici dans un délire complotiste, prétendant que l’institution de Riaumont aurait délibérément exploité des enfants vulnérables pour les transformer en instruments d’abus ou objets sexuels.

Ces accusations de pédophilie sont parfaitement mensongères. Depuis le début des communiqués publiés sur le site de Riaumont, jamais repris par la Presse, la direction du Village d’enfants ne cesse de rappeler qu’aucun des religieux de Riaumont n’a jamais été condamné ni même mis en examen pour des faits de violences sexuelles sur mineurs.
Il apparaît manifeste que que le documentaire cherche à profiter de la libération de la parole sur la question des violences sexuelles dans l’Église catholique pour jeter l’opprobre sur des prêtres et des frères, et créer artificiellement un nouveau scandale, que beaucoup seraient prêts à croire.


Mauvaise foi caractérisée

Ces imputations diffamatoires ont bien été faites avec avec l’intention de nuire. Les éléments déjà publiés sur ce site (bit.ly/tabaqui) démontrent la mauvaise foi manifeste d’Ixchel Delaporte.

Ces diffamations ont été exprimées de manière particulièrement péremptoire à travers de nombreux raccourcis et amalgames. Il est notable que les propos incriminés manquent gravement de prudence en ce qu’ils associent l’intégralité des membres actuels de Riaumont, fût-ce par voie d’insinuation, à des faits d’une ampleur considérable présentés comme s’étant déroulés de façon continue pendant soixante ans. Il n’y a qu’à se reporter par exemple au rapport d’inspection inopinée de l’ASE en 2001 pour constater qu’il n’en est rien.

Ce documentaire n’a jamais donné la parole à l’immense majorité des anciens pensionnaires de Riaumont qui gardent de bons souvenirs de leur passage au sein du village. Depuis 2019, plus de 200 anciens se sont manifestés pour apporter leur soutien à la communauté de Riaumont. Ils se sentent bafoués et insultés par la présentation caricaturale qu’une poignée de mécontents, prétendant parler au nom de tous, a fait de leurs années de jeunesse.

D’innombrables témoignages attestent au contraire que Riaumont s’est toujours basé sur des principes humains et chrétiens de respect et de charité.

À aucun moment, l’auteur de ce documentaire, Madame Ixchel Delaporte, n’a sollicité les personnes mises en examen pour connaître leur point de vue sur de si graves accusations. A supposer qu’ils soient exacts et sincères, les six témoignages qu’elle présente ne sauraient attester de l’existence de milliers de victimes. Cette exagération couplée à la méconnaissance du contradictoire constitue un procédé fallacieux destiné à exploiter l’impact sidérant du documentaire pour fausser la réalité des faits.

Cette attitude désinvolte des réalisateurs du documentaire enfreint la déontologie journalistique qui impose de respecter le principe du contradictoire. Pour tenter de faire valoir son point de vue, le conseil de l’Association Notre-Dame de Riaumont a été contraint d’adresser un droit de réponse numérique au directeur de la publication d’Arte. Ce droit de réponse n’a toujours pas été publié.

Dans ces conditions, comment les auteurs pourraient-ils prétendre à bénéficier de l’exception de bonne foi, dès lors que le documentaire n’a pas été réalisé avec la qualité et la rigueur journalistique requise ? Ce bénéfice de la bonne foi ne peut leur être accordé pour des propos qui ont incontestablement dépassé, par la gravité de leurs accusations proférées publiquement et sans nuance, les limites admissibles de la liberté d’expression.

Ces allégations diffamatoires d’actes pénalement répréhensibles et contraires aux valeurs morales constituent donc des atteintes particulièrement graves à l’honneur de Riaumont, à sa vocation religieuse et sa mission éducative, en ce qu’elles suggèrent que cette œuvre au service de l’enfance défavorisée serait non seulement complice mais idéologiquement fondée sur des pratiques criminelles et immorales.

De tels propos relèvent donc du délit de diffamation publique envers un particulier, prévu et réprimé par les articles 23 alinéa 1er, 29 alinéa 1er, 32 alinéa 1er de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et 93-3 de la loi du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle.