[communiqué n°3 en Pdf]

21 novembre 2019

L’émission d’Envoyé spécial passée sur France 2 jeudi dernier (14 novembre) est un appel à la haine contre le village de Riaumont. En effet, à la suite de cette émission nous avons assisté à un véritable lynchage médiatique. Sur les réseaux sociaux, les gens ont appelé à venir détruire Riaumont !

 

Les attaques de Mme Michelle Laborde nous rappellent celles contre le Père Revet, elle a fait partie du collectif qui a demandé la fermeture de Riaumont. Elle est bien de ce syndicat de la Magistrature qui affichait, il n’y a pas si longtemps, son “mur des cons“!

Il faut se souvenir qu’entre 1960 et 1978, quatre-vingt-sept juges pour enfants ont placé 547 enfants, sans compter les centaines de placements de la DDASS[1]Direction Départementale de l’action Sanitaire et Sociale (aujourd’hui ASE, qui n’arrive plus à faire face à de graves problèmes. Le Père Revet a même reçu la “médaille d’honneur de la Liberté Surveillée” à la demande de Monsieur Tabardelle, 1er juge des enfants à Béthune en 1972, encouragé par les plus hauts fonctionnaires du ministère de la justice -dont Mr Bourelly et Monsieur Peyrefitte-, et soutenu par Monseigneur Jean Rupp[2]Ancien archevêque de Monaco, et nonce du Pape à Bagdad (Irak), premier Prieur de la Sainte-Croix de Jérusalem., observateur du Pape à l’ONU et à l’UNESCO. Les bilans éducatifs étaient tellement bon que l’État a demandé à faire construire deux grands bâtiments pour que Riaumont puisse accueillir davantage de jeunes (jusqu’à 180 enfants et adolescents, encadrés par des éducatrices et éducateurs spécialisés) !

Or les garçons placés par les juges étaient parfois très difficiles et dangereux.. Sur les ordonnances de placement les motifs étaient très clairs. Il faut se souvenir qu’à cette époque la majorité était à 21 ans. Le Père Revet n’a jamais refusé de recevoir ces jeunes en grande souffrance, et pourtant il aurait pu le faire.

Il disait à un inspecteur de la DDASS qui voulait lui confier deux enfants : « Mais pourquoi nous ? »

« J’ai fait le tour des maisons, certaines ont trop d’éducateurs, il leur faut trop longtemps pour examiner un cas urgent et finalement il n’y a que Riaumont qui a une chance de les sauver à temps »…

En 1981 le Père Argouarc’h a fait un procès au Préfet d’Arras qu’on a gagné après seize années de procédure, montrant que le foyer de Riaumont avait été injustement fermé. Et l’État a été condamné à rembourser les indemnités de licenciements de tout le personnel.

 

Dans cette émission, tout cela est bien caché. Seul un témoignage de Robin (le couvreur) apparaît en faveur du village, mais c’est tellement dérisoire par rapport à l’ensemble ! Ce Paul Gasnier, journaliste d’opinion plus que d’investigation, a agi comme un véritable commissaire politique en orientant son enquête à charge.

• Enregistrement avec une caméra cachée du sermon du Père Argouarc’h
• Enregistrement de deux prêtres avec caméra cachée à la sortie de la chapelle
• Orientation idéologique des questions.
• Refus de tenir compte des centaines d’autres témoignages d’anciens en faveur de Riaumont

Il déclare lui-même avoir contacté deux cents anciens… et ne trouve au bout du compte que 2,5 grands adolescents mécontents ! Cela révèle le caractère idéologique de telles attaques.

Quand on pense que Joseph -celui qui parle en longeant les clôtures de Riaumont- a écrit publiquement aux anciens que, même si ce fut dur pour lui : “sans cela je n’aurais jamais été dans ma situation en terminale scientifique en ingénierie. J’aurais fini kassos… C’est les pires moments de notre vie dans un premier temps, et ça devient les meilleurs souvenirs de notre vie… Je ne regrette pas Riaumont, bien au contraire, ça sera sûrement les meilleurs souvenirs de ma vie.” [sic !]

Alors pourquoi ce pauvre Joseph semble décrire Riaumont comme un enfer ? Qui l’a manipulé pour qu’il se retourne contre son village ? Tout cela montre que cette enquête n’avait pour orientation que la condamnation de Riaumont.

 

Quant au suicide de notre petit Romain, en 2001, l’enfant traversait en effet une période difficile. Romain avait le cafard, et il nous disait “j’ai exagéré ce que j’ai dit pour pouvoir partir le plus vite possible”.

Personne ne semble s’étonner qu’on ne donne la parole qu’à une tante (et à son mari). On ne parle jamais du père. La maman de Romain s’est pourtant clairement exprimée dans une lettre pour défendre Riaumont. Elle a même été vice-présidente de l’Association de soutien à Riaumont, suite aux attaques médiatiques et aux enquêtes de police !

Certains ont voulu rendre Riaumont responsable du suicide de Romain. Pourtant les inspecteurs de la Criminelle ont bien conclu que c’était pour des raisons familiales que Romain s’était suicidé. La justice a beau avoir prononcé un non-lieu pour Riaumont, il est particulièrement abject que -18 ans après- des journalistes osent instrumentaliser la mort de Romain.

Ces morts d’enfants restent toujours un drame terrible. Philippe Vaur, psychothérapeute nous a dit « Vous pleurez cet enfant, mais songez-vous au nombre d’enfants que Riaumont a sauvés ? ».

 

Riaumont a été inspecté de nombreuses fois par la Préfecture, la DDJS, la police, les juges pour enfants, les inspecteurs de la DDASS. Les repas étaient vérifiés, l’hygiène de la cuisine soumise à un laboratoire indépendant. Nous avons reçu de nombreuses inspections sanitaires et vétérinaires, ainsi que celles de l’Éducation Nationale. Pour la sécurité, il y a régulièrement de nombreuses inspections avec les pompiers et exercices d’évacuation. Les terrains de sport sont aussi contrôlés. Alors halte à la désinformation, Riaumont a toujours été étroitement surveillé et contrôlé.

Une séquence filmée montre le Père Argouarc’h intervenant contre les CRS à Paris, ceux-ci avaient déjà gazé des familles avec leurs enfants. Le Père ne voulait pas que cela recommence, c’est pourquoi il est intervenu pour les faire reculer ! Ce qui a été efficace. Nous défendons toujours la vie, et sommes contre la marchandisation des enfants (PMA).

Le colonel Rémi, compagnon de la Libération, a mis son petit-fils quelques temps à Riaumont, de même que l’ambassadeur du Gabon en France. Comment se fait-il que Paul Gasnier ne parle pas une seule fois des réfugiés cambodgiens, laotiens, vietnamiens, reçus au nombre de cinquante au village (Boat People de 1973), ainsi que des quatre familles de chrétiens Irakiens survivants des massacres de DAESH. Ils avaient de nombreux enfants qui vivaient au village de Riaumont avec les garçons.

 

Nous dénonçons donc les méthodes et avec de tels procédés, nous pouvons évoquer ce que peut être une « démocratie totalitaire » ! Des journalistes se prennent pour des juges, sans autre légitimité que ceux qui les payent et l’audimat. En tant que catholiques, nous dénonçons cette véritable persécution !

Du début à la fin de l’émission, Riaumont est caricaturé. Comment se fait-il que les parents de nos cinq cents scouts n’aient pas retiré leurs enfants ? Et pourquoi Paul Gasnier n’a pas recueilli leurs témoignages ?

Les garçons de Riaumont étaient acceptés s’ils étaient volontaires, et à la demande des parents. Il est odieux de nous faire passer pour une maison de correction. Si Riaumont avait été un enfer, les jeunes ne seraient pas restés. Tout le monde sait que nos murs sont faits pour retenir les terres de la colline ; sortir de Riaumont est très facile ! Et ils retournaient régulièrement dans leur famille.

Et comment se fait-il qu’une trentaine de vocations religieuses et sacerdotales soient sorties de cette colline de Riaumont. Ne juge-t-on pas l’arbre à ses fruits ?

 

Si vous voulez soutenir Riaumont, n’hésitez pas à nous envoyer votre adresse, ou à vous inscrire pour recevoir des nouvelles. Nous préparons comme chaque année la St Nicolas. Tout le monde est le bienvenu à cette soirée portes ouvertes du Village de Noël le samedi 14 décembre.

 

télécharger ce communiqué en Pdf

 

contact : media@riaumont.net

Print Friendly, PDF & Email

References

References
1 Direction Départementale de l’action Sanitaire et Sociale (aujourd’hui ASE, qui n’arrive plus à faire face à de graves problèmes
2 Ancien archevêque de Monaco, et nonce du Pape à Bagdad (Irak), premier Prieur de la Sainte-Croix de Jérusalem.