Les Scouts de France et la doctrine sociale de l’Eglise
On a vu que les SdF forgent des âmes d’élite, par l’alliance des moyens traditionnels de l’Eglise et de la pédagogie scoute, en vue de rebâtir une France chrétienne . Il paraît donc intéressant d’étudier leur conformité à la doctrine sociale de l’Eglise. Les SdF tiennent encore plus à cette fidélité qu’à l’adoption intégrale de la pédagogie scoute. C’est le père Sevin, pourtant fervent admirateur de BP, qui prétend : “Nous n’avons rien inventé, et c’est cette identité essentielle avec l’ordre du christianisme qui fait notre seule force, notre seule valeur.” . Et le père dominicain Maréchal confirme : “Que doit vouloir un jeune homme qui entre dans une troupe de la fédération des SdF? Se consacrer au service de trois grandes causes : sa religion, sa patrie, sa famille. ” . On retrouve bien ici les enseignements de l’Eglise, et, si nous avons assez montré que les SdF placent la religion à la fois au fondement et à la fin de l’éducation individuelle qu’ils dispensent, nous nous attacherons maintenant à leurs conceptions de la famille et de la patrie. Mais il nous semble aussi important d’étudier la notion d’autorité chez les SdF, en fonction de l’enseignement de l’Eglise à ce sujet. En tout cas, il est certain que les SdF entendent transmettre fidèlement la doctrine catholique, puisque leur règlement décrit ainsi le routier, au terme de la formation scoute : “Il prend sa part de responsabilité au sein des communautés naturelles , et se préoccupe d’y appliquer la doctrine sociale de l’Eglise.” .