fleur R3✿13

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(voir avant la fleur R3✿12 : Répétant l’avis du dernier ouï)

bouquet du lézard/ R3✿10

✔ fleur R3✿13 : la Couleuvre Coronelle s’approche

 
Mais comme elle avait fini par se rendre compte que plus personne ne prêtait attention à elle, à force de ne rien dire de plus que les autres, Bis voulut se rendre intéressante en faisant remarquer : « Regardez là bas ce serpent crevé, emporté au fil de l’eau ! ». Même pas peur de cet ancien prédateur. Ventre à l’air, cette couleuvre Coronelle ne risque plus de nous faire du mal ! »

La rainette fanfaronne essayait de se donner un air un peu téméraire. Et puis, il faut bien le dire, elle ne croyait pas au danger, ne l’ayant jamais rencontré. On pense toujours que le malheur n’arrive qu’aux autres… tant qu’on ne l’a pas croisé soi-même !

La Coronelle est bien une couleuvre, et non pas une vipère qui aurait du venin (comme Azazel). Elle nage le soir, trouvant à l’occasion quelques proies qu’elle étouffe d’abord, puis avale en décrochant largement sa mâchoire. Mais elle ne mange vraiment pas grand-chose, et passe plus de temps à jeûner qu’à chasser.

Celle-là a l’air bien morte, toute flasque sur le dos. Quolibet remarqua sa gueule ouverte avec la langue pendante. Avec un liquide jaunâtre qui dégageait une odeur pestilentielle.

« Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, dit le lézard. Cette vielle couleuvre n’est plus bonne qu’à faire peur aux enfants. On a bien fait de prendre du bon temps ici. Finissons notre sieste comme la tortue, avant que le soleil ne disparaisse. »

Zakou qui observait de loin se dit qu’on n’a jamais le temps, mais c’est toujours le temps qui nous aura.

Un escargot qui passait par là pour se rafraîchir devient alors la cible de Quolibet qui se moquait de lui.

« Toi aussi tu prends ton temps, mais tu traînes une trop grosse maison sur le dos. Mon pauvre, tu en baves comme une limace.

Tu te porterais mieux sans ce lourd barda sur le dos… Tu devrais l’échanger contre deux paires de pattes comme moi !

A ta place je préférerai partir à l’aventure, faire le tour du monde. Pas de maison, pas de souci, et vive la liberté ! (En plus, moi je déteste faire le ménage) » ajouta Quolibet.

Pendant qu’ils discutaient ainsi, la Coronelle au fil de l’eau s’était rapprochée du nénuphar de la rainette et du lézard qui se moquait, persiflant sur une pierre de la berge.

Bof reprit la parole car il trouvait que le Quolibet avait la langue bien pendue… « Tu parles trop. Laisse se reposer celle qui vit toujours à l’abri d’un palais, mais qui est pourtant toujours mouillée. »

Le crapaud gonfla son corps en se balançant de gauche à droite, pour se donner du volume. Il voyait maintenant la couleuvre de près, et se demanda si elle ne faisait pas semblant d’être morte.

En cas d’attaque, les glandes à venins de Bof sur sa peau ne sont pas aussi repoussantes que celles d’un triton.

Effectivement la couleuvre feintait et se préparait à ouvrir grand sa bouche pour avaler Quolibet, quand soudain un meuglement les fit tous sursauter.

Ce n’était pas Templar la vache, mais un oiseau de l’étang : le butor étoilé. L’ombre de ses ailes planant au dessus de la couleuvre suffit à la faire disparaître, en emportant que le bout de la queue du lézard.

Zakou entendit alors comme des canards qui riaient… mais là c’est une autre histoire

 

voir ✔  Vies de famille autour de l’étang : bouquet de l’étang (R3✿20)

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