fleur P2✿14

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(voir avant la fleur P2✿13 : Le grand Chamboulement)

bouquet des lapins / P2✿10

✔ fleur P2✿14 : Retournement

«  Au début tout allait bien, on s’amusait comme des fous à courir dehors, mais rapidement la pluie, le vent, le froid sont venus, avec la ronde des saisons. Les jeunes “à la belle étoile”, déchantèrent vite “quand la bise fut venue”…

Et puis plusieurs lapereaux disparurent. Eux qui naissent nus et aveugles, ne survivent guère en plein champ !
Où se cacher pour fuir le renard ou les oiseaux de proie ? Et puis les lapins n’ont pas les pattes arrières aussi longues que les lièvres pour courir !
Même pour ronger les racines ou les fruits, le lièvres possèdent deux incisives de plus que les lapins. Enfin bref, nous sommes différents… »

Zakou, comprenait maintenant ce qui s’était passé. Lapins et lièvres étaient tous deux partis à la conquête de la maison de l’autre la même nuit sans lune… Et c’est pour cela qu’ils n’ont trouvé personne !

Il voulu les aider à rétablir la situation, en tirant la leçon du piège où leur jalousie les avait menés.

« Voyons, en réfléchissant un peu, vous comprendrez que c’est sûrement quelqu’un qui vous voulait du mal, et qui s’est servi du Lézard pour vous faire quitter votre demeure.

Vous n’étiez pas si malheureux que cela avant ; simplement la jalousie vous a monté la tête. Faire ce qui plaît n’est pas toujours ce qu’il y a de mieux pour chacun. Quolibet en a profité pour abuser de vous….

J’ai rencontré les lièvres et je sais qu’eux aussi sont devenus malheureux. Ils se sont sentis vite à l’étroit dans vos anciens terriers.
Et puis eux qui aimaient mâchonner des lichens (comme de la mousse de chêne sur les épicéas) ne trouvent plus guère de ces “chewing-gums” à sucer ; la végétation est bien trop rase aux alentours de la Garenne.

Le bouquin a recommencé à se quereller avec sa hase, à propos de leur nouveau logis : trop chaud, trop sombre ! Leurs oreilles sont trop longues pour vivre sous terre. Bref ils ne supportent plus de rester sans cesse repliés dans leur trou.

Moi je connais la solution à vos problèmes. Elle est toute simple après tout. Chacun n’a qu’à retourner chez lui, au lieu de regretter la maison qu’il n’avait pas su assez apprécier avant. Le moyen d’aimer une chose est de se dire qu’on pourrait la perdre » !

C’est ainsi que notre petit écureuil repartit, tout heureux d’avoir redonné de la joie à ceux dont le cœur était rongé par la tristesse et l’envie.
Et tandis qu’il sautillait dans les hautes herbes, il remarqua une longue tige qui pliait au fur et à mesure qu’avançait une drôle de petite chenille… Mais là, c’est une autre histoire !

voir Dyna, la persévérante : bouquet de la chenille / P2✿20

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