Si elle applique littéralement la méthode pédagogique, la Fédération française refond cependant la loi et la promesse, et ajoute trois principes , pour élaborer un scoutisme catholique en lui-même, non pas un mouvement avec la religion à côté, en plus. Un aumônier peut alors en dire : “Je me représente les SdF comme un rameau détaché du grand arbre scout et greffé […] sur Jésus, notre Cep divin.”[3]Un aumônier scout, Pour mener au Christ mes garçons , La Hutte, Paris, 1938, p.53. D’ailleurs, Bertrand Estienne explique bien que “le scoutisme catholique ne peut être totalement fidèle à BP […] . Il semble […] illusoire de justifier la valeur de son scoutisme catholique par le seul critère de conformité aux intentions de BP ; dans le débat sur l’identité des scouts catholiques , la question fondamentale est donc : comment le scoutisme catholique, tout en restant scoutisme, va-t-il marquer son originalité par rapport à BP?” [4]Bertrand Estienne, cité dans Le Scoutisme , textes réunis par G. Cholvy et M.-T. Chéroutre, Le Cerf, Paris, 1994. Nous nous attacherons donc plus spécialement, non pas à juger les SdF en fonction de leur fidélité à BP, mais à considérer où mènent leurs modifications et dans quel but ils les ont jugées utiles.
References