La pédagogie du scoutisme : un retour au réalisme chrétien

En opposant corps et âme, l’idéalisme cartésien (fils naturel du nominalisme) a rompu avec le réalisme chrétien (hérité d’Aristote et de saint Thomas d’Aquin) qui unifiait substantiellement le corps et l’âme en proposant une pédagogie chrétienne qui fut naturellement celle notamment du Moyen-Age et que nous appellerons l’école (de pensée) réaliste. Cette rupture a suscité logiquement et historiquement deux nouvelles écoles pédagogiques qui se sont succédées dans le temps et se trouvent aujourd’hui face à face dans l’oubli le plus souvent de l’école réaliste :

  • l’école dite “traditionnelle” (qu’il faudrait plutôt appeler “intellectualiste” ) est celle qui, dans cette opposition du corps et de l’âme, donne de manière idéaliste une primauté exclusive à l’esprit ;
  • l’école dite “nouvelle” (qu’il faudrait plutôt appeler “sensualiste” ) est celle qui, dans cette opposition de l’âme et du corps, donne de manière nominaliste ou matérialiste la primauté au corps.

L’objet de notre propos est, dans cette querelle d’écoles, de situer — en marge de l’excellent livre de Jean de Viguerie (L’Eglise et l’éducation, DMM) — la vraie pédagogie chrétienne et de rappeler à cet égard la vertu de l’école réaliste et du scoutisme. Pour ce faire, nous nous inspirerons beaucoup de la réponse historique qu’avait fait Pierre Géraud Keraod (PGK) au P. de Dinechin lorsque ce dernier avait accusé les Guides et Scouts d’Europe de suivre la “pédagogie traditionnelle” à l’inverse des Scouts de France pionniers de la “pédagogie nouvelle” . Renvoyant dos à dos les deux écoles de pensée, PGK (fondateur des Scouts d’Europe) avait alors magistralement démontré comment le scoutisme authentique renouait plutôt avec l’école (de pensée) réaliste dans un retour original au réel ( “Situons notre pédagogie”, Maîtrises n° 40).

L'école intellectualiste


L'école intellectualiste

L'école dite nouvelle


L'école dite nouvelle

L'école réaliste et le scoutisme


L'école réaliste et le scoutisme