Positions sacerdotales

Point de Départ

L’ère des Croisades a vu naître au sein des Ordres de Chevalerie le moine- chevalier, religieux et homme de combat, et à côté de lui, le chevalier-prêtre, aumônier ou chapelain de l’Ordre de Malte, ou du Saint-Sépulcre. Nul n’estimait alors que l’homme élevé par Dieu à la plus haute dignité de ce monde, dût, en recevant le sacerdoce, abdiquer noblesse et chevalerie ; nul ne pensait que le Code d’Honneur qui régissait la vie des Frères laïcs fut de trop mince valeur pour être proposé à ceux qui, étant de noblesse divine, se devaient d’être les premiers entre les chevaliers de Jésus-Christ.
Ainsi nous, formés naguère à la discipline et à la Loi chevaleresque du scoutisme, et redevables peut-être à cette formation de ce qu’il y a de meilleur en nous, vocation comprise, nous ne pensons pas que ce qui a été pour nous source de tant de grâces doive nécessairement se tarir du fait de notre entrée dans la milice cléricale (Milice = chevalerie) . Si incertain que puisse paraître l’avenir du Mouvement, dût-il même cesser d’exister, et indépendamment de toute appartenance à aucune association, nous ne croyons pas que cet esprit ne puisse plus fournir aucun apport utile à notre vie spirituelle sous prétexte que “appelés à plus haut service” , nous l’aurions dépassé. Forts de notre expérience personnelle, nous croyons au contraire que la vertu de la Promesse et de la Loi agit toujours sur nos âmes ; nous croyons, pour en vivre, à l’existence d’une spiritualité scoute grâce à laquelle nous espérons devenir meilleurs séminaristes, meilleurs prêtres, meilleurs apôtres, et finalement les Saints que Notre-Seigneur attend de nous.

Définition

On n’est pas chevalier, surtout lorsqu’on est prêtre, au XXème siècle comme au XIème La naissance ici n’a rien à faire, l’âme seule est intéressée. Si ” la veuve et l’orphelin “ont droit spécial à notre assistance, nous n’avons pas à monter à cheval pour les défendre, et si les Sarrasins et les” mécréants ” (mal croyants) pullulent, nous n’existons que pour les gagner et les convertir. C’est la Jérusalem céleste et non celle de Palestine que nous devons emporter d’assaut, et notre croisade ne se joue pas outremer, mais dans les limites étroites peut-être de la paroisse, du collège, du poste de combat où notre Évêque nous a placés.
Ceci dit, et en veillant à éviter tout ce qui serait “parade et littérature” nous pensons que ce qui constitue le Chevalier, à toutes les époques et sous toutes les latitudes, c’est :

  • l’Honneur,
  • la Force au service de la Faiblesse,
  • l’Inaptitude aux reculades,
  • le Luxe d’en faire en tout plus qu’il ne faut.

C’est comme cela que nous avons compris le scoutisme.