Libres

Le scout n’est-il pas, par définition, l’homme qui campe et qui décampe, c’est-à-dire l’homme qui est toujours libre, dégagé, prêt à partir, prêt à s’installer et toujours provisoirement, au gré des circonstances, c’est-à-dire de la Providence ?
Eh bien, si nous campons, si nous faisons camper nos garçons, ce n’est pas simplement pour les mettre en contact avec la nature, c’est aussi et finalement, surtout peut-être, pour leur donner et pour leur imprimer pour toute la vie, cette mentalité de campeurs, c’est-à-dire d’homme vraiment libre, qui ne tient à rien, pas même à sa tente, et qui, par conséquent, est toujours prêt.

Père Jacques Sevin, Pour penser scoutement, 1932, p 159