Sens du Jeu

Scoutisme

Le scoutisme est un grand jeu où l’on s’amuse royalement

Définition de Lord Baden-Powell

Jeu et Jeux

[…] Ce qui est l’aventure majeure, c’est la vie scoute elle-même, […] À l’intérieur de cela il y aura des petits jeux, comme le poivre et le sel, et des grands jeux, comme des plats de résistance, mais ce ne seront que les éléments passagers de la grande aventure. Si bien que quand nous disons ” aventure “, c’est de la vie elle-même et avec tout ce qu’elle peut comporter d’expérience que nous voulons parler.

Père Forestier. 1er . Camp national des aumôniers diocésains et de district à Corcelles 5 – 8 juillet 1943. Brochure p. 25 et 26

Le beau jeu

Le beau jeu de ma vie.

Titre d’un livre de Guy de Larigaudie

Franc jeu

Franc jeu / règles (loi) ” Code de la route “

Sans autre récompense

Or il s’agit bien de jouer, mais nullement de gagner, parce que ce jeu a son sens par lui-même et non par son résultat. Vos cartes ne sont pas données par le hasard, mais par Dieu lui-même. Vos cartes c’est votre esprit et votre cœur, l’un et l’autre illuminés et mûs par la grâce de Dieu, et c’est avec elles qu’il faut jouer, c’est-à-dire avec tout vous-mêmes, dans la royale indifférence du résultat.

André Charlier. Lettre aux Capitaines

Proverbe

Même par ses jeux un enfant se fait connaître, si son action est pure et si elle est droite.

Proverbe. Ch. 20 v. 11

Compagnons de jeux

[…] La vie est le vrai jeu. Alors, ou bien il faut jouer avec de très bon partenaires (amis, mariage, profession)  ; ou bien entraîner les mauvais joueurs dans le beau jeu. En tout cas ne jamais descendre à un jeu vulgaire.

P.

Joie

Par la notion de jeu, si contraire à l’obligation contrariante et à l’acceptation renfrognée, (la vie scoute) ne s’ouvre-t-elle pas sur une morale du bien et de la joie, de la joie que nul ne peut ravir.

Père Forestier. Spiritualité des S. de F. Scoutisme méthode et Spiritualité. 1940 p. 116

But vrai

L’homme adulte doit vivre et travailler avec l’ardeur et la joie de l’enfant au jeu. La différence c’est que le but est vrai.

Henri d’Hellencourt ”  Le jeu de la joie “

Jouer au ciel

Roland Philipps, écrivait la veille de l’attaque où il devait mourir  : […] Je suis sûr de ceci , que nul ne meurt par accident, et que le Créateur aimant qui m’accompagnait le jour où j’achetais mon premier uniforme scout, ne me prendra jamais dans un autre monde s’il n’y a aussi là du Scoutisme à faire. Et c’est cette croyance qui fait de moi l’homme le plus heureux du monde.

Gazette sept. 1916 p. 231 Cité dans ” Le Scoutisme ” p. 218 note 3

Jeu ici-bas

Conclusion.
Je me suis promené à travers le monde comme dans un jardin clos de murs. J’ai mené l’aventure d’un bord à l’autre des cinq continents […] Pourtant les murs du jardin n’ont fait que reculer et je suis toujours en cage […]

Guy de Larigaudie. SR. Etoile au grand large

Jeu du Verbe

Fréquemment, pour les guérir de ces raideurs, le Christ affecte de donner à sa pensée un tour inattendu, bondissant, que l’on dirait paradoxal si ce mot ne signifiait quelque pédantisme, et que l’on ne peut mieux définir que par l’idée de jeu.
Au Verbe incarné, il faut appliquer ce que l’écriture dit de la sagesse éternelle que  : Tandis que Dieu posait les fondements de la terre, elle faisait tous les jours ses délices de jouer dans sa présence, de jouer sur le globe de la terre et d’y trouver son plaisir avec les fils des hommes. (Proverbes, VIII, 30)

P.

Jouer sa vie

[…] Ceux-là ne pourront pas entrer dans le Royaume de Dieu qui n’est ouvert qu’aux enfants et à ceux qui leur ressemblent, qui, seuls, savent jouer. La parole du Christ qui, dans l’Évangile, est attestée au moins quatre fois, nous invite à ce souverain jeu de qui perd gagne
, en quoi se résume tout le Christianisme. Pascal ne proposait qu’un pari désespéré. Le Christ nous propose un jeu d’allégresse et d’amour. N’a-t-il pas été jusqu’à se comparer à des petits enfants qui jouent de la flûte sur la place publique pour faire danser les gens.

P.

L’essentiel

Car c’est en considérant les dispositions du cœur, et non pas en jugeant du résultat de la guerre qu’il faut estimer le danger parcouru par un chrétien ou la victoire qu’il remporte.

Saint Bernard ” De Laude Novae Militiae ” vers 1230 / Templiers. Editions Sources Chrétiennes § 2 p. 55

Les lettres

Les routiers polytechniciens sont des scouts. Lisez leur témoignage, cette histoire de leur évasion, de leur ” piste “, de leur amitié s’élargissant peu à peu. Eux aussi, ils marchent vers Dieu, ils le cherche et le trouvent. Pour eux aussi, la route est un effort spirituel. Mais ils sont scouts, et, alors même qu’ils citent Péguy plus volontiers que Baden-Powell, le scoutisme les a marqués. Ils en ont gardé l’essentiel, ce qui est l’originalité, et le paradoxe persistant, quand on juge du dehors, de la méthode : la fusion du réalisme et du jeu. Dressant le bilan de leur expérience ou, pour parler leur langue, leur tableau de chasse, ils font honneur au réalisme scout d’avoir été pour eux ” la libération d’un faux intellectualisme; une introduction à la poésie du monde; une discipline intellectuelle d’action “. Et si le dernier mot reste au jeu, c’est encore du réalisme, car il est non seulement réel, naturel, que les jeunes, sans être restés des enfants, gardent le goût du jeu, mais il est naturel, encore que rare, que la vie reste un grand jeu, qu’elle ait l’ardeur, la spontanéité, la joie, la gratuité du jeu. À condition d’être un enfant de Dieu.

Père Jean Rimaud

Double langage

À un scout catholique, qui a grandi dans la nature, qui sait que Dieu est Créateur et Providence, qu’au delà de ce monde, il y en a un autre invisible, d’une beauté supérieure, dont ce qui se voit n’est qu’un pâle reflet, à ce scout, il ne doit pas être difficile de remonter à Dieu, de porter partout avec lui cette grande pensée qui éclaire toute la vie d’une lumière merveilleuse […] Tout la nature s’anime alors d’une double vie, parle un double langage […]

Père Heret

/ réalité

Saint Paul est un réaliste. Pour lui les choses invisibles sont des réalités  : elles lui sont palpables, intenses, éternelles. C’est le visible qui n’existe pas, ou à peine […] Le péril des incroyants est dans leur négation ; le péril des croyants est dans l’inattention.

Don Delatte

Original / image

C’est même une manière de parler inexacte, qui nous fait prendre pour exemplaire l’ordre naturel. C’est au contraire l’ordre surnaturel qui est l’original ; car bien que l’ordre naturel ait en soi une réalité, il est le reflet et la copie des choses d’en haut.

Mme l’Abbesse Cécile Bruyère. ” L’oraison et la Vie Spirituelle ” ch.21

Densité réelle

Les relations et appellations de l’ordre naturel contiennent donc moins de réalité et moins de vigueur que celles de l’ordre surnaturel.

Mme l’Abbesse Cécile Bruyère. ” L’oraison et la Vie Spirituelle ” ch.21

Ste Thérèse de l’E. J.

…C’en est fait des joies de la terre ! Il ne peut plus y avoir pour moi que des joies célestes, c’est à dire une paix profonde où tout le créé, qui n’est rien, fait place à l’incréé qui est la réalité…

Ste Thérèse de l’Enfant Jésus. Lettre à sa sœur Marie du Sacré-Cœur