Voici une série de recommandations concrètes publiées dans notre Circulaire de Réglementation et Sécurité (2001) qui pourrait être commentées en CDC et avec les intendants. Certaines maîtrises, pour soutenir par le jeu ces efforts au niveau des patrouilles avaient même lancé un “concours nickel” qui avait chaque soir son vainqueur.
- Un bon lavage des mains ( avec les avant-bras) n’est pas inutile avant la cuisine en plein air ! Mais ail demande un minimum d’installation avec une cuvette spéciale qui y sera réservée, un jerrycan d’eau (placé en hauteur), du savon liquide désinfectant (bactéricide), une brosse à ongle, et des essuie-mains jetables (ou à brûler).
- Penser que s’essuyer les mains avec un torchon “qui a fait tout le camp” n’est guère plus efficace que de se les essuyer sur la culotte de cuir où l’on vient de s’asseoir…
- Prendre conscience qu’il est normal de se relaver (plusieurs fois) les mains au cours de la préparation d’un repas ; si on a dû par exemple faire un service de bois, aller aux feuillées, manipuler des poubelles, chercher quelque chose sous les feuilles à terre, etc…
- En dehors des produits stérilisés, il ne faut pas se fier en camp à un emballage “sous-vide” , car il demande en fait une conservation au frigo (3 ° maximum) à cause des risques de botulisme.
- Attention à certains plats, considérés comme des préparations à haut risque : la viande hachée (non surgelée), la mayonnaise, les pâtisseries à base de crème.
- Pour les condiments : préférer les dosettes individuelles (comme les sauces mayonnaise uniportions).
- Il faut s’efforcer de consommer les plats dans l’heure qui suit leur préparation (même en concours de cuisine …)
- Le tranchage augmente inévitablement la contamination. Mieux vaut donc retarder la découpe en bout de chaîne (coin de patrouille) que de le faire dès le début à l’intendance.
- Mieux vaut réaliser les sandwiches une fois arrivé à la halte (en emportant le pâté dans sa boîte, et le fromage dans son emballage) que de les avoir préparés à l’avance et transportés des heures durant (avec la chaleur ?)
- Plutôt que de prendre le risque de laisser refroidir le riz ou les pâtes à l’air libre, plongez les tout de suite dans de l’eau froide (potable).
- Les gourdes ne sont pas des réservoirs d’eau (stagnante) ! Quand elles ne servent pas, elles peuvent aisément être vidées. De même il faut penser à laver les jerrycans.
- Savez vous qu’il existe une date de péremption pour le plastique sur les jerrycans d’eau potable ? (Inscrite en rond sur une pastille au milieu, avec les deux chiffres du mois et de l’année) . De même les bassines doivent être “de qualité alimentaire”.
- Les jerricans avec robinet posés à terre sont nécessairement souillés avec de la terre (pensez au transport à la main sur les chemins…) Il faut donc nettoyer le robinet et l’installer légèrement en hauteur (c’est tellement plus pratique !)
- Avoir une cuvette réservée au lavage des légumes (salade), marquée comme telle et de couleur (différentes de celles de la vaisselle ou de la toilette).
- Mieux vaut laisser sécher la vaisselle (sur un filet de corde), avant de l’enfermer dans des caisses (ou cantine propre) à l’abri de la poussière, plutôt que de l’essuyer avec des torchons (contaminés : ayant aussi soigneusement servi à collecter les microbes de jour en jour…)
- Bonne nouvelle pour ceux qui sont de vaisselle : elle devrait toujours se faire à l’eau chaude (même si “de mon temps… quand j’étais cul de pat…” ) Pensez-y avant de grâcier, quand le feu est vide en fin de repas.
- Il n’y pas que la salade qui se lave (dans une bassine à part) . Tous les légumes crus et même les fruits devraient l’être (dans 2 bains différents !). À défaut de quelques gouttes de chlore, chaque patrouille devrait au moins avoir du vinaigre pour mettre dans cette eau de lavage.
- Les “petits soucis” sont généralement causés par des aliments mal lavés et non cuits (salades, crudités, etc.). Les vraies intoxications sont généralement causées par une mauvaise conservation des aliments ou une toxine (boîte de conserve, viande avariée).
- Les couvercles de gamelles sont trop oubliés. Ils accélèrent pourtant la cuisson et la protègent du feu de bois. De même il faut apprendre à plus utiliser le papier alu ou les films alimentaires plastiques pour protéger les plats préparés qui attendent.
- Avez vous déjà songé à laver le pointeau de votre ouvre-boîte ? C’est pourtant le milieu idéal pour la fermentation des microbes : il est souvent source de pollution, au contact avec le fer, la rouille et de la nourriture.
- Quand on choisit son coin de pat (ou l’intendance), il faut penser que la cuisine demande aussi de l’ombre avec un sol sec, si possible.
- On ne pose jamais le pain à terre (pas plus qu’on ne le jette) . Le Coutumier de Riaumont nous rappelle que le Père Revet y reconnaissait aussi le sens du sacré. En sortie scoute, on ne doit pas laisser des aliments à même le sol. Un poncho ou un sac poubelle en plastique peut facilement isoler du sol quand on pose l’intendance à préparer, et cela permet aussi d’y voir plus clair.
- Un plan de travail doit être stable, lisse et facilement lavable. Il ne semble pas que les rondins répondent à ces 3 critères… mais on peut emporter au fond de la malle quelques plateaux (imitation bois) biens pratiques à poser dessus !
- Préférez des ustensiles de cuisine en plastique aux cuillères en bois.
- Des bacs plastiques sont plus pratiques que les gamelles pour transporter l’intendance. Mais il faut avoir soin de distinguer (par des couleurs et marques différentes) ceux qui sont exclusivement réservés à la vaisselle, de ceux de l’épicerie, de la cuisine ou de ceux qui contiendraient des produits d’entretiens (à bien séparer !)