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(voir avant la fleur P2✿23 : Sans crainte des moqueries)
bouquet de la chenille / P2✿20
✔ fleur P2✿24 : Métamorphose
Ainsi passèrent les jours où Zakou fit connaissance avec les chenilles. Il s’était pris d’amitié pour Dyna, et repassait souvent la voir. Elle semblait sage, et il voulait la protéger du harcèlement des moqueurs.
Mais arriva un soir où il eut la tristesse de la découvrir immobile. Elle semblait épuisée, inerte, morte toute seule, sans personne pour la consoler. La petite chenille était enfermée dans un cercueil blanc. Enveloppée d’un sarcophage de soie, tout tissé de fils qu’on aurait dit faits par Asmodée l’araignée.
Le petit écureuil pleura en pensant que Dyna était morte sur sa tige, sans atteindre son rêve. Il retourna voir Philothée pour lui confier son chagrin.
Mais en apprenant la chose, Philothée ne semblait pas si triste.
« Ta chenille a fait ce que tout le monde fait en même temps, et à la même vitesse : vieillir. C’est la loi du temps qui passe, pour nous tous. »
Philothée laissa passer deux semaines, et puis renvoya Zakou revoir sa chère Dyna.
Miracle ! La chrysalide de la petite nymphe venait de se déchirer au niveau de la tête, et un beau papillon était entrain de naître. Un merveilleux papillon renaissait à la place de la chenille dont tout le monde se moquait autrefois.
Il commença par faire sécher ses nouvelles ailes pendant près d’une heure, avant de s’envoler. Le papillon devait chauffer les muscles qui les actionnent jusqu’à une certaine température pour être actifs.
Ses ailes déployées comme des capteurs solaires, emmagasinaient la chaleur bienfaisante en pleine lumière (ou bien elles agissent en régulateur si la surchauffe menace : le papillon ira se réfugier à l’ombre en déployant sa voilure pour dissiper les calories en trop).
Et Dyna allait s’envoler enfin sous les yeux émerveillés de Zakou. La chenille persévérante avait eu raison d’y croire. Il l’avait même cru morte, mais maintenant elle volait dans le ciel !
Avez-vous déjà observé les ocelles spectaculaires sur les ailes du “paon de nuit”, qu’il déploie comme deux grands yeux menaçants lorsqu’un oiseau s’approche ?
Ou encore du vol stationnaire du petit Sphinx colibri, un papillon capable de faire du “sur place” (et même de reculer) pour plonger sa longue trompe dans le nectar des fleurs. On ne voit même pas ses ailes, tellement elles battent vite (65 tours/secondes) !
Le papillon sphinx est spécialement par le nectar de la fleur d’Onagre. Pendant l’été, cette fleur n’ouvre ses pétales jaunes en quelques minutes, et qu’après le coucher du soleil. On l’appelle pour cela la « belle de nuit ». Cette fleur d’Onagre sert aussi de remède naturel à de nombreux petits problèmes…
C’est ainsi que Dyna la chenille devint papillon et s’envola vers le ciel. Elle avait changé complètement de point de vue sur la grosseur des troncs d’arbres, car ils ont deux bouts forts différents ! Il faudrait plus souvent prendre de la hauteur, pour apprendre à considérer les choses vues de haut….
Mais laissez moi finir en vous apprenant :