fleur F6✿14

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(voir avant la fleur F6✿13 : le piège d’Asmodée)

bouquet de l’araignée/ F6✿10
✔ fleur F6✿14 : Dénouement merveilleux

La nuit était déjà avancée, et Zirezaire collé à la toile reste terrorisé par le sort qui l’attend demain. Prisonnier d’un piège invisible, il n’ose plus bouger. Ce n’est plus le fanfaron de tout à l’heure qui ne croyait qu’à ce qu’il voyait !

Mais l’ami Zakou ne sait comment l’aider. L’obscurité est maintenant profonde, et même en plein jour il aurait eu du mal à voir quels fils dénouer discrètement pour libérer le moustique. Heureusement, notre petit écureuil a appris à se tourner vers la sage chouette quand il est dans l’embarras.

Laissant là Zirezaire qu’il ne peut secourir, il court vers le grand chêne d’où Philothée observait la scène. Car elle avait tout vu, mais comme souvent elle ne disait rien, préférant laisser Zakou trouver lui-même la solution de ses problèmes.

Tout essoufflé Zakou arrive sur la branche où l’observe la Chouette : “Je sais, je sais, ton ami mécréant vient de rencontrer… celle qui monte et qui descend sans marcher sur terre, ni voler dans les airs, ni nager dans l’eau !”

“Comment le sais-tu ? Tu connais Asmodée ? Dis-moi donc Philothée, comment pourrais-je sortir Zirezaire de ce mauvais pas ? Vite, il faut agir, sans cela demain matin elle n’en fera qu’une bouchée.”

“Du calme, petit écureuil, du calme… Tu auras beau frotter, laver, gratter, tous tes efforts seront vains pour effacer cette tache d’ombre qu’est la nuit.
Patience, car le ciel m’a annoncé une bonne surprise pour demain. Retournes- y dès l’aube et tu verras comment dénouer ces fils invisibles.Et dis à ton ami qu’il ferait mieux de croire en l’existence de celui qui n’a ni bras, ni tête, ni jambe, ni corps et qui pourtant peut se faufiler partout…”

En partie rassuré par ces paroles mystérieuses, Zakou gardait confiance en la sagesse de Philothée. De toute façon il ne pouvait guère faire autre chose qu’attendre. Il retourna donc à l’aube voir la toile d’Asmodée, où était prisonnier Zirezaire.

Et là… quelle ne fut pas sa surprise en arrivant au bord de la prairie ! La rosée matinale recouvrait toute l’herbe, et maintenant des milliers de petites gouttelettes s’accrochaient sur la toile, hier invisible.
Merveilleuse rosée ! On aurait dit une extraordinaire rosace, comme un collier de diamants suspendus à des fils transparents… Toute la toile apparaissait splendidement rehaussée de perles d’eau.

Zakou ne perdit pas de temps. Il pouvait voir maintenant quels fils précisément couper afin de délivrer Zirezaire.

Ce qu’il fit prestement, avant même qu’Asmodée ne réalise qu’on était en train de toucher à sa toile.
Et c’est ainsi que le moustique incrédule fut délivré du piège qu’il n’avait pas vu !

L’araignée prit peur, en voyant sa toile dénouée. Elle imaginait déjà sa soie prise par un passereau, qui s’en servirait comme glu pour tapisser un nid de lichen.

A son tour de craindre, elle qui se prenait aussi pour une reine, depuis qu’on l’appelait à régner… Elle se laissa tomber dans l’herbe suspendue par un seul fil de sa toile.
Elle se prit à jalouser alors les araignées qui chassent à l’affût (sans toile) en changeant de couleur. Comme sa cousine Thomise, l’araignée crabe qui attend les insectes en se cachant dans les fleurs dont elle adopte la couleur (blanche, jaune ou rouge).

Et à ce moment là, Zakou entendit un dindon glousser… Mais là, c’est une autre histoire !
voir ✔ le bouquet du dindon / F6✿20 .

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