fleur N7✿17

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(voir avant la fleur N7✿16 : Égalité)

bouquet du renard/ N7✿10
✔ fleur N7✿17 : Fraternité

Mais pendant ce temps là, Chanteclerc n’était pas resté à rien faire. Zakou se rappelant que Philothée la chouette avait vu passer du monde, à l’aube, ils allèrent lui demander par où se diriger.

« Je ne sais pas s’il était seul, dit-elle, mais je sais que les renards ne dévorent pas leurs proies sur place : ils préfèrent les rapporter à leur réserve.

Allez donc voir du côté du terrier de Mauperthuis, celui de l’ancien blaireau. Vous vous rappelez ? Du côté des parisettes à 4 feuilles, tu sais ces petites fleurs que les avettes aimaient butiner, il y a quelques lunes de cela.

Mais méfiez-vous, maître Goupil a plus d’un tour dans son sac ! Il fait semblant d’être bête, pourtant il est tout à fait capable de grimper aux arbres, de nager, et de sauter à la verticale sur un petit rongeur, coincé entre ses pattes.

D’ailleurs il voit mieux que vous la nuit, grâce à une membrane derrière les yeux qui réfléchit la lumière et double l’intensité lumineuse. Et puis, il a une ouïe très fine ; on dit qu’il arrive à entendre une souris à 50 mètres, ou même le frottement des minuscules poils d’un ver de terre (qu’il ne dédaigne pas croquer tout cru)… »

Toutes ces considérations ne firent pas reculer nos deux amis, et Chanteclerc avec Zakou se dirigèrent rapidement vers le terrier du renard, tout en préparant leur plan afin d’arriver à tromper le trompeur.

Ils ne purent le surprendre, effectivement. Goupil à l’ouïe très fine. Et en les entendant arriver il ne se décontenança point ; déclarant bien au contraire qu’il n’attendait plus qu’eux pour sceller cette heure historique de fraternité.

« Quel moment touchant ! Il ne manquait plus que Chanteclerc et toi, petit écureuil, pour assister en témoins à cet acte historique : la ré-con-ci-li-a-tion des poules et des renards.

Fini le temps des guerres et des discriminations entre nous ! Vivons désormais tous ensemble, dans la paix, la concorde et la vraie fraternité. »

Et puis, se tournant vers les gélines, toutes serrées les unes contre les autres : « Ne restez pas comme cela en arrière, approchez-vous maintenant. Il faut se donner le baiser de paix, pour sceller cette fraternité nouvelle des renards avec les poules. »

La petite poule noire déclara “allons y fraternellement, il a un si beau sourire …”
La petite poule rousse dit “mais il a l’air d’avoir aussi de grandes dents…”
et la petite poule blanche ajouta “et s’il nous croquait en nous embrassant ?”…

 

voir ensuite
fleur N718 mais des feuilles de parisettes font vomir Goupil.

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