Formation des Chefs

Note d’orientation pour les C.E.P. de la Branche ÉCLAIREUR Cet opuscule malheureusement trop sommaire et incomplet ne peut être pour vous qu’un instrument de travail, et, en aucun cas, un programme tout fait.
S’il n’a fait souvent qu’énoncer des principes, c’est que vous êtes seuls à même de les exploiter, dans votre propre situation.
Il nous sera utile de connaître vos expériences heureuses, elles pourront servir à d’autres moins facilement inspirés.
Sans limites avec votre initiative, votre travail et votre générosité le Scoutisme se trouvera propulsé dans votre province avec toute la variété et toute la richesse qui fit jadis sa fortune.
Que le Seigneur voie vos efforts, et s’il n’entend pas toujours la louange d’un chef fatigué par un patient labeur, qu’au moins iI prenne no­tre besogne comme une offrande et qu’il la convertisse en bénédictions, en force et en lumière pour celui qui est la cause de notre peine et de notre joie: le garçon.
Destinataires exclusifs:

  • Commissaires de Province
  • Mestres de camp-école
  • Brevetés de Chamarande

CHAPITRE III Troupe saint Georges

“Une Troupe St-Georges n’est pas un cours du soir. Elle est une troupe de chefs”.
La troupe St-Georges dont l’utilité est incontestable n’est pas une solution de facilité. Destinée aux chefs qui travaillent, ou aux étudiants de passage, elle ne remplace pas le C.E.P mais permet parfois de l’abréger et toujours de le préparer.
Elle en épouse les buts et la méthode. Ses principes et moyens nous ont été développés directement par B.P. dans le Guide du Chef Eclaireur.
La sélection des assistants et le développement de leur personnalité seront réalisés à la Troupe St-Georges par une suite cohérente d’activités. Bien veiller
à ne pas donner dans l’activisme. Bien servir les buts que nous poursuivons, s’attacher à les faire comprendre et saisir par la vie.
Mais il serait profondément inutile de faire agir les élèves selon leur plaisir si les actions proposées ne concourent pas immédiatement à les éveiller sur les problèmes qui nous préoccupent et si elles ne les préparent pas directement à les résoudre.
Les visites de banlieue, d’école, de taudis, de cours du soir poseront avec éloquence le problème du garçon.
Les contacts avec des prêtres missionnaires définiront l’apostolat et la vocation.
L’entraînement physique au stade, les cours de boxe, de judo seront par le concret le meilleur enseignement.
Les veillées, conférences, lectures, films continueront la culture de la Route.
Les sessions viennent en conclusion pour .lier ces activités et en tirer le sens éducatif.
La méthode peut même être enseignée réellement par la fréquentation de telle ou telle troupe dynamique.
Les stagiaires doivent déduire le Scoutisme de la façon même dont ils voient mener la troupe St-Georges.
“Le Scoutisme est simple”, c’est le contraire de concentré, d’excité.
“II consiste à donner envie d’apprendre”, “on y arrive par des activités passionnantes”.
Une troupe St-Georges est un esprit et un programme d’activités et non un cours théorique.
Le C.E.P. qui terminera le cours sera une conclusion désirée et reposante.
[N.B. manque ici une page photocopiée, que nous n’avons pas pu recopier : la page 16…]
[ suite du programme pour Troupes st Georges : page 17 ]

LES SIGNAUX

Alertent l’observation et permettent des exécutions silencieuses (voir Eclaireurs)

TRADITION

Certaines traditions favorisent l’ordre et la discipline. Les cris de Patrouilles sont simples et véritables, ils n’ont pas à traduire un idéal de vie en slogan mais sont simplement des signes de ralliement, très particuliers. Que les garçons aient leur Fanion en honneur. La devise doit être adaptée, viable, concrète même si un vieux monsieur doit en rire.

INVESTITURE DES C.P.

Pourquoi ne pas la faire au début du C.E,P, à la fin de la première veillée, ou le matin après les couleurs, Elle a un sens véridique qui développera l’esprit de simplicité des stagiaires et le sens de la patrouille.

CRAN ET DECISION

“Ce n’était pas contre l’ennemi qu’il faisait la guerre, c’était contre lui-même. Pour cela surtout il fut un héros”.
Pour développer ces qualités et non seulement les juger, il importe que vous mettiez les chefs en condition, que vous leur offriez l’occasion de livrer le meilleur d’eux-mêmes. Un après-midi de compétitions ne suffit pas, c’est au cours du camp que vous devez distribuer les épreuves, C’est également au long de ces activités que vous mesurerez la discipline personnelle. Observez celui qui après un cross arrive débraillé, alors qu’un autre après un effort de qualité maintient son. Effort jusque dans la tenue.
Voici, à titre d’exemples, quelques attractions que vous pouvez monter en prenant toutes précautions nécessaires à la sécurité.

  • Passage d’une poutre de 5m. de long à 3m. du sol.
  • Passage en singe sur un lasso tendu au – dessus de l’eau. Enseigner la technique.
  • Saut en profondeur, progressif: simple de 2m, jusqu’à 4m, compliqué les yeux bandés jusqu’à 2m, en courant sans voir ” le trou “. Apprendre à atterrir.
  • Saut dans la bâche du pompier. Prenez garde à faire monter des poignées sur votre bâche pour éviter tout accident,
  • Rappel de corde. En montrer la technique. On peut aller jusqu’à 15 ou 20m sans difficulté, Assurer les débutants par un lasso de secours,
  • Lutte et boxe. Après un match d’accrochage, enseigner progressivement la technique. Elle est éducative de maîtrise de soi et de courage. Dans la mesure du possible, vous aurez un moniteur de judo et vous ne vous lancerez pas sur des approximations jiu-jitsu.
  • Cross progressifs,
  • Activités d’eau- Là encore par des compétitions ou des jeux, accrocher : ensuite développer la technique, jusqu’au plongeon de 6m,
  • Une épreuve expressive de maîtrise de soi est le raid solitaire de nuit.

La plupart de ces épreuves ne demandent qu.’un effort en intensité. Ne pas négliger cependant celles qui réclament de l’endurance. avec cette réserve toutefois qu:il faut éviter toute espèce de claquage. Les chefs y sont déjà trop naturellement portés avec leurs garçons.

LOI – PROMESSE – B.A.

” Que votre oui, soit oui ” Le mestre de camp ne peut se dispenser de dire quelques mots sur ce sujet. Il devra bien choisir son moment, en fin de veillée par exemple après un ou deux jours de camp.
La Loi, la Promesse, la B.A. ne sont nullement à expliquer comme ” des instruments pédagogiques merveilleusement adaptés à la psychologie de l’adolescent “…

La Loi est pour nous la Loi, la Promesse nous est intimement personnelle, c’est de notre B.A. qu’il s’agit.
Le chef présentera ce sujet avec tout l’amour et toute la ferveur dont il est capable.
Ces choses ne sont pas destinées aux seuls enfants. Elles atteignent leur rayonnement optimum quand elles sont pratiquées par des hommes.
Elles sont un appel au maximum et n’ont de limite que dans la générosité de ceux qui les pratiquent.
La Loi qui exprime une manière d’être, peut enrichir la société d’individus purs, loyaux, dévoués et c’est, sans aucun doute possible un commencement pour rapprocher le monde de Dieu.
Bien faire comprendre que vous ne vous adressez pas aux chefs en tant que meneurs, mais en tant qu’hommes – scouts, et que c’est par cette Loi qu’ils changeront le monde.
Le lendemain, en début de session, rappelez votre élévation de la veille et indiquez comment il faut l’enseigner aux garçons.
Ailleurs c’est la défiance contre les adolescents, aux scouts, c’est la confiance qui va jusqu’à l’acceptation solennelle de la parole donnée.
C’est dans une grande allégresse que le garçon prononce sa Promesse, dans la joie d’une libération mais aussi en toute conscience.
La préparation doit être suffisante. Sélectionner les indécis, après peut être ce serait trop tard.
Pour que cette préparation soit efficace, il est bion de comprendre le sens exact et la portée de la Loi et de la Promesse.
Elles n’ont pas un sens universel, mais revêtent pour l’adolescent une signification concrète et immédiate. Cela n’empêche nullement une projection dans l’avenir, mais tout en faisant appel aux intincts spirituels des plus élevés, elles mobilisent la volonté présente sans dégagement possible, autrement dit, avec sa Loi, on peut vouloir ” changer le monde ” mais il ne suffit pas de se complaire dans ce rêve, il faut poser un pied devant l’autre pour commencer.
La Loi et la Promesse sont un engagement à la mesure du garçon, mais un engagement.
Donc, idéalistes et concrètes, il faut les préciser en ampleur et en réalité. Le scout doit y trouver la cristallisation de ses rêves d’avenir en même temps que le sens de ses actes quotidiens.
La Loi concrète, simple, viable, mais extensible à l’infini, rend possible une victoire. Sa signification s’éclaire avec le progrés individuel. L’essentiel est qu’on lui donne un sens le premier jour.
Après il faut y revenir personnellement à chaque moment important de sa vie.
LA B.A.
Bien en comprendre la portée dans l’esprit de B.P.
Elle explique le scoutisme: but et méthode. C’est un trait de génie.
Faire un acte personnel volontaire, chaque jour, au moins un. Si cet acte est un service, cela change la face du monde et forge le caractère.
Comme chacun peut l’observer dans sa propre expérience, on se développe rarement par une progression en synthèse équilibrée. Mais l’effort couronné sur un point déterminé nous élève à la hauteur de toutes les générosités ; la victoire sur un objectif précis ouvre la porte à toutes les victoires.
Celui qui se sauve de la paresse se sauvera plus facilement de l’égoïsme, tandis que celui qui veut se débarrasser à la fois de la paresse, de l’égoïsme, de l’impureté, du mensonge ne fera rien du tout, C’est encore plus vrai pour le garçon que pour l’homme.De plus, il y a dans le noeud de B.A. Toute une psychologie parfaitement éclaireur. Nouer son foulard est un geste, un commencement de B.A. un quasi-engagement à continuer le geste dans le service. C’est en dire toute I ‘ importance.
La devise mérite les mêmes commentaires.

ACTIVITES SCOUTES : LE CAMP

‘J’aime les nuages… les nuages qui passent là-bas, là-bas… les merveilleux nuages

Baudelaire

Votre C.E.P, doit être l’image de ce qu’est le camp pour les garçons : Aventure, libération, action, équilibre.
Une Aventure, par le voyage, la distance, les paye inconnus, le mystère , les jeux, etc…
Une libération, car c’est vraiment une affaire de garçons livrés à leur propre responsabilité.
Une action par les programmes variés et inédits.
Un équilibre par le repos et la joie : découverte d’une nature paisible, belle, majestueuse : changement de rythme avec les cadences ahurissantes des villes, l’amitié d’une patrouille heureuse, en vacances, les feux du soir, les excursions, le sport, etc,..
Le camp attire le garçon parce qu’il le change de la monotonie quotid ienne.
C’est peut-être encore, s’il est bien conduit, l’attrait majeur du Scoutisme, Essai de société heureuse où chacun se considère su service des autres, il exprime notre Idéal.
C’est la réalisation du mythe pionnier, explorateur, colon auquel sont encore sensibles parfois les garçons lorsqu’on sait leur montrer que ces hommes-là changent le monde.
Il justifie tout l’entraînement d’hiver.
 Cet attrait est souvent fait de détails :
CHOIX DU LIEU Assez loin, pour que ce soit une Aventure, Le camp de Pâques peut être plus proche, c’est un essai de grand camp. Dans un pays inconnu, que le cycle de troupe soit assez varié pour qu’un garçon ait la possibilité en 4 ou 5 ans de connaître la mer, la montagne, le bled, un pays étranger, etc…
ORGANISATION On peut laisser aux C.P, une grande partie des responsabilités, y compris le choix du lieu. Mais il faut les amener à choisir parmi des offres toutes aussi excitantes les unes que les autres, à moins qu’ils n’aient des idées personnelles.
Le maximum de préparation matérielle doit vous libérer de tous les petits problèmes et vous permettra d’avoir la tête libre pendant le camp.
TENUE AU CAMP Elle sera celle qu’inspire un généreux dévouement à la communauté : discipline, propreté, style. C’est au camp que notre goût des choses nettes doit s’affirmer le plus nettement.
EQUILIBRE DES PROGRAMMES  Varier la forme depuis le camp fixe jusqu’au camp semi – volant, ou fixe à excursions périodiques. Dans les déplacements, réduire les étapes en fonction de l’âge des éclaireurs, une quinzaine de kilomètres semble un très grand maximum à ne pas faire trois jours de suite.
Il faut que le camp soit reposant, Au camp, pas d’activisme mais par opposition à la ville un rythme normal, on a le temps de faire les choses de goûter ce que l’on voit.
Le garçon doit conserver de son camp un souvenir de grandeur, de beauté, de pensées profondes, un progrès de sa responsabilité.

PIONNIERS

 ” Il ragazzo é un realizzatere ” Mario Mazza
A l’image des pionniers d’autrefois, les scouts apprennent à se dé­brouiller tout seuls en toutes circonstances. Les activités délient l e s doigts, encouragent l’initiative et l’ingéniosité.
La meilleure école de pionniérisme est l’installation du camp.
Ce n’est pas un jeu décoratif, ou un concours de maquettes.Les chefs édifient, pour y vivre, un camp à leurs dimensions. Le matériel doit être suffisant pour que le travail s’accomplisse sans difficultés (haches, pelles, pioches, tarières, lassos…) et du gabarit terrassier – charpentier.
Pour un C.E.P, court, on visera à la simplicité et à la solidité.
Au cours de l’installation on peut réserver un moment pour une démonstration. Par exemple, si la Maîtrise construit l’autel, les stagiaires assistent à une heure de travail pendant laquelle on leur montre l’usage des couteaux, haches, tarières. Ensuite, les chefs passent dans les patrouilles et complètent l’instruction individuelle.
Inutile de précipiter les installations, elles ramèneraient le camp à un rythme que nous voulons rompre.
AUTEL DE CAMP Dans un cadre tranquille et recueilli. Installé soigneusement dans u n style sobre mais robuste.
MAT DE CAMP Equipé pour porter le Pavillon, la flamme scoute, les signaux de service.
Mieux vaut qu’il soit d’une taille raisonnable et bien oeuvré, Eviter de couper un arbre à chaque C,E.P on en trouve qui sèchent dans les cours de fermes; et si on doit en abattre, le ranger à la fin du camp.
ROND DE SESSION II peut être fait sommairement dans un endroit calme et bien orienté, mais si l’on veut que les élèves prennent des notes, il doit être sinon confortable du moins pratique CUISINES La vaisselle et l’ordre parfait qui règne dans les cuisines sont souvent le signe d’une patrouille bien organisée, où le dévouement est à l’honneur, Informer les chefs sur l’équilibre de la nourriture au camp Saine, abondante, variée (viandes grillées, fruits, pas de viande le soir).
Liquides : faire attention à l’eau, un thé léger est parfois préférable.

MATELOTAGE

 “II peut arriver qu’une vie humaine dépende d’un noeud bien ou mal fait “
Développer le sens pratique, la précision, la dextérité, l’observation, la mémoire, la compétence du pionnier.
Equiper soigneusement le camp en lassos, cordes et ficelles pour que le travail soit facilité.
Ce n’est pas une science d’érudition mais une technique de base du Scoutisme, simple et habituelle. On n’a pas toujours une tarière dans sa poche, mais on possède un lasso qui peut servir en toutes circonstances.
Commencer l’instruction par le plus intéressant : les brêlages.
Les utiliser immédiatement dans un concours de vitesse, les exploiter aussitôt par un passage de rivière ou telle autre activité qui leur montre l’utilité de l’étude qu’ils viennent de faire.
On peut ce borner au C.E.P. à 8 noeuds et 3 brêlages, mais i1 faut vraiment familiariser les chefs avec leur pratique. “Ce qui importe, dit B.P., c’est donner envie d’apprendre. Des jeux, des travaux, du temps libre
vous y aideront.
TOPOGRAPHIE – ORIENTATION
 ” Il choisissait sa route parmi les étoiles “.
C’est une technique d’explorateur, de soldat, de campeur. Elle développe l’intelligence, la précision.
La première, chose à faire n’est pas d’analyser la projection Lambert ou de Bonne, mais d’abord et avant tout d’intéresser les stagiaires.
Eveiller leur désir d’y connaître quelque chose. C’est la tactique de l’accrochage valable également pour toutes les autres techniques un peu difficiles. Plus il y a. d’appétit, mieux on assimile.
De plus, la topographie ne devient intéressante qu’à partir d’une certaine connaissance. La vulgarisation ne suffit pas, surtout dans la présentation.
Mise en scène d’envergure de la part de la Maîtrise, Cartes nombreuses à échelles différentes, boussoles variées, jumelles, alidade fabriquée au camp. Table à sable peut-être où l’on pourra monter un tir
d’artillerie à base d’éléments, topographiques.
Faire progresser l’instruction par ordre d’intérêt :

  • les instruments de topographie.
  • les signes conventionnels
  • la lecture des cartes
  • le relief
  • la confection des cartes Procéder toujours d’une façon compète.

Par exemple dans un concours d’itinéraires rapides, on donne l’enseignement au fur et à mesure des difficultés. Par la suite, on peut utiliser les cartes dans tout le camp, afin de familiariser les élèves à la lecture précise.
L’orientation passera du plus simple au plus compliqué, avec boussole, carte, étoiles, puis sans rien.
Suivre une direction par points de repère.
Tour d’horizon sur la carte par identification des points. Cross orientation (cf. Scout Février 49).
La connaissance des étoiles n’est pas une branche particulière mais fait partie de la vie de l’homme des bois.
Quand on connaît 1? importance de cette science dans l’aviation de nuit et dans la marine, on en devine tout l’intérêt.
Commencer par les points cardinaux ou la rose des vents est une méthode pratique.
D’autres commencent par les étoiles les plus importantes et les constellations principales.
Pas d’érudition. Quelque chose de simple, mais précis.

OBSERVATION

 “Un grand pas est fait dans le développement du caractère d’un jeune garçon quand l’observation et le raisonnement lui sont devenus habituels ” B.P.
C’est la qualité maîtresse des psychologues et l’on pourrait presque dire, de tout homme qui tient à faire quelque chose par lui-même dans la vie.
Utiliser ses sens et interpréter leurs perceptions.
C’est une attitude d’esprit et non une épreuve limitée. On développe cette faculté par le jeu et l’exercice. Les jeux doivent être variés et progressifs (cf., Kim). 11 faut en faire un peu tous les jours.
Kim nombreux, différents.
Cartons découpés que l’on replace les yeux bandés.
Boxe: arrêter le round à 30” et demander le point faible à l’adversaire.
Rectification du tir, du travail (méthode Carrare) Tests de l’aviation, ou de l’école des chauffeurs.
Etudes des hommes à travers les visages, habits, chaussures. Au cours d’une cession ou d’un rassemblement, après avoir bandé les yeux de 3 ou 4 élèves, leur demander de décrire leurs vis-à-vis, Par un tour d’horizon, à bulletins secrets, demander quels sont ceux que l’on juge volontaires, humoristes, etc… Une fois ou]’autre, attirer l’attention sur]’observation profonde : les âmes, ceux qui souffrent, ceux qui peinent pour habituer les gens à bien placer leurs B.A. et intelligemment.
Poursuite, observation, photographies d’a ni maux. Fixer leurs empreintes avec du plâtre.
Même chose avec les gens.
On peut installer dans un coin du camp une piste sablée de 4m, sur 2, où 1es stagiaires viendront se distraire et s’instruire dans les temps libres après que vous aurez fait la première démonstration.
Etude de la ligne de marche, pas normal, course, arrêt : interprétation des signes, utilisation de la loupe, etc…
Les signes de piste n’ont de valeur que s’ils sont secrets ou si ceux qui les emploient savent les cacher ou les trouver, selon des conventions rigoureusement orales et inconnues des étrangers.
Inutile de les compliquer, en connaître quelques-uns d’usuels et les pratiquer.
L’ENVERS DE L’OBSERVATION Voir sans être vu, où se placer ? Comment ? Camouflage.
Poursuite d’un chef par une patrouille de stagiaires ou d’une patrouille par 2 autres Concours de déguisements, et c….
Les histoires d’évasion provoquent aisément l’intérêt sur cette tech­ nique intarissable.
Développer l’observation collective de la patrouille par une meilleure organisation des charges.
L’esprit observateur a toujours une certaine supériorité, même sur des gens plus doués que lui.
ESTIMATION Développe la précision, le jugement. Ne pas la rendre scolaire et fas­tidieuse.
En faire l’instruction sur 2 ou 3 thèmes seulement, mais précis.
La base de l’estimation est la connaissance de son propre étalonnage.
Sa main en millièmes, son double pas, sa portée dans le saut en lon­gueur, en hauteur, etc… A combien on lance une pierre, son poids, etc…
Partant de là et par une habitude de comparaison, apprendre à estimer au juger.
Le pas scout est à enseigner au C.E.P. et à pratiquer pour en montrer l’utilité.
STALKING “Stalky et Cie” (Kipling) vous permettra d’expliquer dans une classe humoristique ce qu’est le stalking.
Une application pertinente de la faculté d’induction à la suite de l’ob­servation.
Très utile à développer chez les Eclaireurs par les jeux, les aventures, l’exercice. Cela devient excitant, à partir du moment où l’on aboutit à un résultat.
TRAQUISME C’est suivre les traces, véritable qualité d’agent secret, de pionnier, de chasseur, de policier, faite d’observation des petits détails, d’intelligence rapide et déductive.
SIGNALISME Voir quels sont les signaux les plus utiles et à défaut de tous les al­phabets connus par coeur, pratiquer certains signaux élémentaires qui facilitent les jeux en même temps qu’ils développent 1l observation et la mémoire.
MODELES REDUITS Cette technique qui passionne souvent les garçons perfectionne l’ingéniosité, l’habileté manuelle, et donne avec le sentiment de la réussite, le désir d’entreprendre plus difficile.
On peut commencer le travail avec des modèles simples qu’on achète tout faits pour en étudier le fonctionnement.
Par la suite, on peut fabriquer au C.E.P. avec les chefs qui s’y intéressent un ou deux modèles. C’est une technique avec laquelle il est utile de se familiariser.
NAUTISME Bien faire comprendre aux chefs que si le Scoutisme Marin est assez difficile à réaliser, le scoutisme nautique fait partie intégrante de la vie de l’éclaireur.
La construction de radeaux ou de petites embarcations est parfaitement possible dans un camp-école d’une semaine pour faire une petite croisière.
Les techniques de sauvetage ne sont pas à pratiquer au C.E.P, comme une démonstration, mais il faut y entraîner chaque individu. Cela peut être considéré comme un critère de décision et de cran.
Il faut arriver à plonger tout habillé et se dévêtir dans l’eau.
Durée de nage sous l’eau, etc..
Et pour finir remorquage.
SERVICES PUBLICS Initier les stagiaires à leur maniement en montrant pendant le camp même un service de patrouille, et en expliquant ensuite comment on peut les organiser en ville.
ETUDE DU MILIEU.
S’il n’est pas possible dans le C.E.P. de la pratiquer, il faut néan­ moins en donner les normes.
Développer la culture générale en partant de l’intérêt particulier et concret. Par exemple, on visite une gare, cela permet de développer la géo­graphie, l’histoire, de monter des travaux manuels de maquette, d’aiguilla­ges, etc… Il y a là, de nos jours, une veine intéressante, magnifiquement exploitée par l’école nouvelle.
CONTACTS AVEC L’ ETRANGER Donner le goût aux chefs de ces voyages à l’extérieur. Leur montrer comment en retirer des avantages éducatifs : tenue, rayonnement, etc…
MOTEURS – CONDUITE DE VEHICULES ” 90% des garçons rêvent de conduire une locomotive”.
Si l’on veut que l’affaire passe d’une façon intelligente et éducative il est bon de commencer au camp-école. Trop peu de chefs ont une connais­sance même vulgaire de la question et sont tout juste capables de faire vi­voter les gosses avec des techniques qu’ils ne possèdent même pas.
Il faut aérer le Scoutisme.
Les moyens ne sont pas impossibles à trouver, ne serait-ce qu’une pétrolette… il faut faire quelque chose.

LE J E U

 “Prenez le football au sérieux. Si vous le faites, cela peut devenir une des routes qui conduisent au Royaume de Dieu”.
Le jeu est un des meilleurs moyens d’éducation, dit B.P.
Il permet de juger les gens.
II permet surtout de les aider dans leur effort, en donnant à celui-ci un intérêt. Utilisons-les donc judicieusement.
La première définition du jeu est d’amuser. Ne l’oublions pas et faisons des jeux pour détendre et distraire.
Certains jeux peuvent permettre d’éduquer le caractère, l’habileté, la mémoire d’une façon plus directe.
Que la technique n’y entre pas d’une façon fictive. II est évident que la construction d’un radeau, amusante en soi, n’est souhaitable que s’il y a une île à visiter ou à conquérir.
Pensons aussi que le jeu n’est pas tout le Scoutisme, mais qu’il y a aussi chez nous l’exercice et ne pas insister pour faire systématiquement passer toutes les techniques par le jeu.
De plus, certains jeux particulièrement appréciés du garçon de 13 ans. cèdent dans un certain sens leur intérêt à l’utilité, au réel, à l’Aventure vers 14 ou 15 ans.
Beaucoup de jeux amusants au C.E.P.
Un ou deux grands jeux parfaitement préparés. Sans faux thème, bien orchestrés, avec des règles qui sont aussi des chances de gagner et qui permettent de tirer des conclusions.
Certaines activités qui n’auront pas au départ 1’aspect du jeu seront converties par la suite, par exemple : le traquisme.
Passer des jeux bagarre aux programmes qui utilisent les mêmes ins­tincts.
Les jeux à thème ne doivent pas être enfermés dans le thème. C’est un tremplin.
Les jeux sportifs (basket, ballon américain, camp bleu, rugby) conser­ vent leur attrait permanent par la victoire qui en est l’enjeu et ceci est instructif… Il faut que dans nos jeux on puisse gagner ou perdre, après un paroxysme d’effort.
Le jeu concourt à l’équilibre d’un programme général de troupe avec le travail, l’exercice, etc… bien dosé et préparé. De plus, il aide le chef à rendre le travail ou l’exercice dilatant.
REMARQUE On a parfois tendance à croire que l’intérêt des grands jeux réside dans les dimensions topographiques de l’entreprise, alors que c’est souvent une cause d’insuccès. Les grands jeux peuvent facilement se jouer sur deux ou trois carrés de la carte d’E.M. Leur intérêt vient alors de l’astuce, ce qui est beaucoup plus fort et encore assez fatiguant. Attention aux distances mesurées
sur des cartes.

EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTS

Mens sana in corpore sano
Point n’est besoin d’en expliquer l’importance pour la santé, le goût de l’effort, la maîtrise de soi.
Dans le scoutisme, l’éducation physique bénéficie des avantages de la méthode. Point de leçons scolaires chez nous. Les séances Hébert elles – mêmes doivent commencer par des jeux et des compétitions.
C’est ainsi que naît l’intérêt.
Après les jeux (hand-ball, foot, rugby, lutte, boxe, judo, cross) il est facile de placer une leçon justifiée par la défaite ou les imperfections flagrantes.
Si alors, vous savez organiser intelligemment des stands, les sta­giaires y viendront d’eux-mêmes avec plaisir.
Ballon américain (ballon attaché par une cordelette pendant à un mat de 4,50.
Il se joue à deux, Chacun des adversaires essayent, au poing, d’enrouler la ficelle autour du mat), sautoir, tir, plongeoir, ring, etc…..
Il serait, au contraire, anti-éducatif de faire croire que l’éducation physique se situe de 9h. à llh alors qu’il faut provoquer le désir d’en faire et faciliter l’occasion.
Sur le plan pédagogique, informer soigneusement les stagiaires de nos méthodes qui visent à l’équilibre, qui ne comportent ni excès, ni impru­dence.
Leur parler de la santé des gosses actuels, des rythmes du camp, des visites médicales, du dosage des activités, de l’utilisation des moniteurs.
A la fin du camp, dans un cross “critérium des as” on peut répartir des épreuves scoutes et sportives qui donneront un but à l’entraînement quotidien… En dire le projet au début du camp. Y ménager des attractions d’équipe aussi bien qu’individuelles.
Des épreuves particulières peuvent être pratiquées selon les occasions: plongeon de nuit; ou les yeux bandés critères de cran et décision, etc… II s’agit là non d’un effort d’endurance mais de pointe.
Le C.E.P doit montrer aux stagiaires qu’on peut à travers un pro­gramme général développer la santé sans ennuyer.
Remarque : ce but se poursuit également d’une façon qu’on pourrait appeler négative par l’aération, la propreté, les soins du corps.
Si alors, vous savez organiser intelligemment des stands, les stagiaires y viendront d’eux-mêmes avec plaisir.
Ballon américain (ballon attaché par une cordelette pendant à un mat de 4,50.
Il se joue à deux, Chacun des adversaires essayent, au poing, d’enrouler la ficelle autour du mat), sautoir, tir, plongeoir, ring, etc…..
Il serait, au contraire, anti-éducatif de faire croire que l’éducation physique se situe de 9h. à llh alors qu’il faut provoquer le désir d’en faire et faciliter l’occasion.
Sur le plan pédagogique, informer soigneusement les stagiaires de nos méthodes qui visent à l’équilibre, qui ne comportent ni excès, ni imprudence.
Leur parler de la santé des gosses actuels, des rythmes du camp, des visites médicales, du dosage des activités, de l’utilisation des moniteurs.
A la fin du camp, dans un cross “critérium des as” on peut répartir des épreuves scoutes et sportives qui donneront un but à l’entraînement quotidien… En dire le projet au début du camp. Y ménager des attractions d’équipe aussi bien qu’individuelles.
Des épreuves particulières peuvent être pratiquées selon les occasions: plongeon de nuit; ou les yeux bandés critères de cran et décision, etc… II s’agit là non d’un effort d’endurance mais de pointe.
Le C.E.P doit montrer aux stagiaires qu’on peut à travers un pro­gramme général développer la santé sans ennuyer.
Remarque : ce but se poursuit également d’une façon qu’on pourrait appeler négative par l’aération, la propreté, les soins du corps.

JEUX DE CAMP ET VEILLEES

 “Autour du feu, nous voilà retenant nos souffles, coude à coude, dans l’obscurité magique et fraternelle”.
L’éducation du scout ne revêt pas la même intensité à chaque activité. Le feu du soir est peut-être le moment la plus propice pour faire naître certaines pensées élevées.
Que la veillée soit amicale, joyeuse, simple. Elle doit créer une at­mosphère de détente, de réceptivité.
Le choix du site s’il est bien fait est déjà créateur d’ambiance et favorise le style.
Le feu de camp est dirigé par un meneur, en général, chef de patrouille, ou par la Maîtrise. Il connaît son programme], commence la veillée et la termine…. .
Le contenu de la veillée est dicté par sa définition. Ce n’est pas du théâtre, encore moins une démonstration. Celui qui comprend ce qu’est une pipe après le dîner, pour un mineur, ou un fauteuil le soir pour le para­chutiste à l’entraînement doit savoir ce qu’est la veillée. C’est le feu, c’est le repos du travail, c’est le réconfort d’une détente, c’est d’autres qui pensent pour vous. C’est de la vie dans la nuit. La simplicité vient du naturel sans fiction. Brièveté, intervention du
chef sur le ton de la conversation, chants essayés, repris, histoires.
On ne se rend pas assez compte de l’importance des histoires dans la vie de l’éclaireur. Racontées astucieusement avec certains gestes par l’Aumônier ou le chef, elles saisissent le gosse dans son rêve et l’amènent au désir d!agir, ou bien elles le distraient, l’amusent, que ce soient des nouvelles condensées, ou des aventures à épisodes…
Ne pas négliger ce que les garçons peuvent inventer, dans une forme parfois primitive et souvent sans goût très sur, mais c’est toujours éducatif.
Profiter do la veillée pour résumer en deux ou trois couplets humoristiques 1es critiques de la Journée.
Au C.E.P., on peut également inventer un chant, à couplets brefs que l’on change chaque jour, sur un air enlevé.
Les orchestres sont trop peu développés chez nous et c’est dommage.
Beaucoup de vérités sont dites d’une façon brutale, sans laisser aux gens le temps de la découverte personnelle… alors que l’on peut faire penser tant de choses en amorçant simplement le travail, exemples : sessions par marionnettes, ou dessins animés.
La joie à la veillée viendra du repos, de l’humour des chansons, des souvenirs évoqués.
La grandeur tiendra surtout à l’élévation graduelle des sujets traités, jusqu’au silence qui précède la prière.
La veillée qui sera la plus simple aura été en fait la mieux préparée (lectures, chants adaptés).
Le feu de camp proprement dit est l’expression d’une communauté vivante, Cherchons à nous produire dans des genres originaux et fuyons à tout prix le déjà vu : On peut obtenir de très bons résultats avec des reprises de films, mais ce n’est qu’un exemple.
Recherchez le feu de camp qui peut se préparer d’une façon naturelle dans la journée…
Ainsi une histoire lue la veille ou racontée, peut servir de thème de feu de camp, le lendemain.
Le Mestre de camp habile saura tirer de cette heure agréable les res­ sources les plus profondes pour achever le travail spirituel commencé dans les activités.

EXPEDITION DE PREMIERE CLASSE ET MISSIONS

24h, seul dans la nature est une expédition de C.E.P, ou mieux prépa­ratoire au C.E.P, S’il est trop bref, vous pourrez en réduire l{horaire, sans
descendre au-dessous d’une demi-journée.
Le but est de développer l’amour de la nature, le goût du silence, la débrouillardise, l’observation.
Ne pas s’attarder au genre exploration régionale plus ou moins sociale, développer aussi l’exploration nature (herbes, fleurs, feuilles, insectes, bêtes). Ne pas pousser à la fouille systématique ou à
1’encyclopédie, mais par exemple: rechercher les plus belles fleurs, les insectes les plus actifs et les observer, etc…
Marcher 15 kms droit devant soi, Partir sans bagages, sans vivres, sans argent.
Il faut que cette journée soit une Aventure attendue, excitante, dési­rée, le point culminant du camp.
Le rapport développe la discipline et l’a précision : rendre compte. Une mission ne doit jamais être déclarée impossible avant plusieurs essais.
Ne pas supporter de rapport approximatif.
Il convient d’organiser cette expédition avec toute la mise en scène et toute la précision possible (cartes, boussoles, un papier pour chacun, vivres, etc…) afin qu’il n’y ait pas de temps perdu, et que les
stagiaires comprennent à cette occasion ce qu’est un travail préparatoire.

LES EPREUVES SCOUTES

Bien montrer au camp – école que les épreuves ne sont pas des examens scolaires, mais une progression de la compétence, à travers les activités générales de la troupe.
C’est le programme de troupe qui porte les scouts à la hauteur des capacités ; or, dans certaines troupes, les épreuves n’ont rien à voir avec la vie.
Cette progression sera réalisée si le garçon reçoit au cours de son passage à la troupe des responsabilités de plus en plus importantes, C’est avant tout une progression de l’esprit scout.
Il faut que chaque effort de sa part lui ouvre la possibilité d’une responsabilité, d’une joie, d’une activité plus attrayante.

LE SYSTEME DES PATROUILLES

II convient d’en montrer tout d’abord les buts :

  • développer le sens social du garçon, son ardeur,
  • formation par la responsabilité,
  • éducation des garçons entre eux.

Puis, il faudra montrer la base psychologique du système des patrouilles goût de la bande et goût de faire quelque chose ensemble.
De là, découle tout naturellement le rôle du chef : Fournir aux garçons des occasions où se développent naturellement l’esprit d’équipe : aventure, compétition, action. Le système des patrouilles est une résultante, en même temps qu’une méthode.
Le chef l’obtient par la mise en rivalité de ses patrouilles, l’organis ation de la troupe pour les garçons. C’est comme une espèce de provocation aux garçons à se dépasser eux-mêmes pour un but non égoïste.
Ceci étant bien précisé, on pourra alors expliquer le fonctionnement du système des patrouilles (réunions, sorties, conseils de chefs, C.M. etc ..)
Enfin, le moment sera venu de montrer que le C.P, ne se forme pas en dehors de sa .patrouille. La meilleure éducation pour lui, c’est la conduite de sa patrouille. La pratique de sa responsabilité.
Développer en eux le sens de cette responsabilité jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’ils ont charge d’âmes.
Les initier à la méthode d’une façon vivante et capable de saisir leur imagination. Par exemple, on ne traite pas “de la préparation des réunions mais “l’art de la surprise”…
Le système des patrouilles, loin de limiter les activités, les appelle toutes, sans exception. La patrouille n’est pas figée, elle se justifie par des missions et des objectifs. Plus ils seront précis et attrayants, mieux
les garçons feront leur préparation individuelle : faire don à 1’équipe de ses biens et de sa valeur personnelle, tel est l’idéal qu’il faut tenter d1insuffler Cela sera le fruit du travail du chef plutôt que d’une excitation verbale à l’altruisme.
SESSIONS La plupart des sujets qui précèdent “se font” sans qu’il soit nécessaire de les commenter.
D’autres seront traités au cours d’exercices concrets. Quelques-uns enfin seront provoqués par des activités, comme le système des patrouilles par manière de critique à la fin d’un jeu (1/4 d’heure) le camp après l’inspection finale, etc…
Si bien que l’on peut dire qu’il ne reste que deux sessions théoriques au C.E.P.
Le garçon – le chef – encore que cette dernière puisse être la conclusion d’une veillée.

Le Garçon

Cette session peut se diviser en deux parties. Elle sera simple, concrète, a/ – la psychologie du garçon, b/ – la réponse du Scoutisme.
a/ C’est une psychologie du comportement qu’il faut présenter. Définir la nature du garçon par des exemples et l’expliquer brièvement.
Nous devons être inspirés par l’idée de montrer le garçon dans ses réactions les plus constantes, dans ses aspirations, ses goûts, ses états psychologiques las plus fréquents, ses possibilités.
Le garçon abandonne! Pourquoi? Il est instable, prompt à s’engager, vite lassé.
Le garçon se désintéresse! Pourquoi? Il veut faire des choses au-dessus de son âge, il réclame des responsabilités d’homme.
Il s’oppose! Pourquoi? Désir de s’affirmer, besoin d’évasion, etc…
b/ – Réponse du Scoutisme : Libération Action Confiance Développement de ses qualités individuelles.
Cette session doit donner aux chefs un grand amour du gosse.
Le sens très net qu’il faut le prendre tel qu’il est.
Beaucoup d’optimisme.

Le Chef

Cette session doit être particulièrement vivante et systématiquement limitée pour être plus incisive.
Eveiller un désir d’action en fonction du monde moderne.
Il sera simple ensuite d’indiquer quelques qualités pour celui qui veut être un révolutionnaire dans ce monde.

  • Le chef est avant tout un homme qui a une idée, un Idéal (sien dans sa vie ).
  • Le chef est un homme de volonté (c’est le problème de la conscience, de l’ascèse), parce que les hommes sont de plus en plus grégaires et abouliques.

Traduire cette idée, par des exemples : il se lève tôt! Et si à la suite de cette image, l’un ou l’autre saute du lit plus vite chaque matin, vous aurez dans une certaine mesure réussi.
Il est totalement inutile de faire un portrait canonique du chef, achevé dans sa perfection universelle et équilibré, merveilleux dans sa plastique, d’abord parce que ça n’existe guère et ensuite parce que ne trouvent une vocation de chefs que ceux qui ont déjà commencé à être chefs.
Le chef est un homme d’intelligence. Il a un plan. Il réfléchit avant d’agir, Ne pas hésiter à traduire tout cela par des gestes. Ce qu’il faut, c’est silhouetter le chef.
Un portrait en synthèse peut créer une ambiance; mais il ne sera mo­teur qu’après une compréhension personnelle.
A vous de décider vos jeunes à faire les premiers pas. Le reste, c’est leur chance, leur générosité, la grâce de Dieu qui l’accompliront

ENTRAINEMENT APRES LE C.E.P.

Il a pour but de faire prendre conscience de l’expérience et de l ‘améliorer : Poursuivons-le dans le sens du C.E.P. Formation personnelle Formation pédagogique.
Epanouissement de l’Idéal individuel du chef : Mission de l’église dans le monde Action sociale Place du Scoutisme dans l’effort actuel.
Rôle du chef de troupe débutant : Action directe et indirecte Autorité personnelle et système des patrouilles Gouvernement de la troupe Collaboration avec l’Aumônier Les assistants Les programmes Le C.P. {Haute – Patrouille, cours d’honneur, conseil de chefs, etc…)
Continuité de la méthode (Louvetisme, Scoutisme, Route) Sens du Mouvement, responsabilité commune à tous les échelons: le garçon Perfection de la vie spirituelle par le Scoutisme Développement de l’éducation individuelle par les badges Raiders – scouts .
Beaucoup de ces thèmes peuvent être exploités par des activités con­crètes. Pas plus ici qu’à Chamarande, nous ne devons nous départir de la méthode scoute qui est pour tous éducation par l’action.

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