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(voir avant la fleur Z✿11 : le lézard sans queue)
dernière révélation/ Z✿10
✔ fleur Z✿12 : la bave qui rend invisible
Arrivé chez l’araignée, Quolibet échangea rapidement un drôle de regard avec elle, et puis s’éclipsa à côté. Laissant seul l’écureuil, face à Asmodée qui semblait dormir
« Huum, huum… Je vous pris de m’excuser de vous déranger, mais c’est le lézard qui m’a dit de venir vous voir. Quolibet m’a montré le pouvoir extraordinaire de votre potion d’invisibilité, et j’avoue que cela me fait bien envie. »
L’araignée fit semblant de ne pas trop prêter attention à lui, et déclara simplement : « Et tu crois que j’ai fait cela gratuitement pour lui ? Ma “bave qui rend invisible” est précieuse, il faut en payer le prix. »
Ce qu’Asmodée ne disait pas, c’est qu’elle avait conclue un marché à trois. Quolibet devait lui ramener Zakou, pour que celui-ci n’ai pas peur d’approcher Azazel. Et leur plan secret commençait à marcher…
« Si tu veux devenir complètement invisible, tu devras me ramener une avette dans ma toile. Ce n’est pas bien cher payé, n’est-ce pas ? »
L’araignée savait que les Avettes étaient les amis de Zakou, et qu’il aurait bien du mal à en trahir une seule. Tant de fois elles étaient venues à sa rescousse, donnant toujours de bons conseils. Son cœur était dans l’angoisse. Il hésitait, ne voulant pas se fier à Asmodée.
Alors l’araignée fit semblant d’être plus généreuse encore. « Allez, je vois que tu as du mal à te décider. Je vais te faire mon cadeau tout de suite. Approches-toi que je te recouvres de ma potion d’invisibilité ». Et elle l’entoura de fils gluants, mais qui n’empêchaient pas l’écureuil de bouger.
Or à ce moment là, une guêpe pompile qui volait par là évita de justesse l’écureuil, mais se retrouva prise dans la toile d’Asmodée.
L’araignée reconnue un ennemi qui cherchait autrefois à l’enfermer dans un trou de sable où les Pompiles pondent leurs œufs. Quelle triste sort que d’être enfermée dans un garde manger pour servir de nourriture à des larves de guêpes !
Mais là Asmodée tenait sa revanche, et elle laissa partir Zakou en faisant semblant de ne plus le voir. L’écureuil se demandait quand même s’il était vraiment devenu invisible, car la guêpe avait fait un écart en arrivant sur lui .
C’est alors que Quolibet réapparu en disant « Aïe… quelqu’un me marche sur la queue. Poussez vous donc, vous l’écrasez ! »
« Mais je n’avais pas vu ta queue invisible, s’excusa Zakou. C’est moi l’écureuil emberlificoté dans les fils d’Asmodée. Tu ne me vois donc pas ? »
« Non, dit le lézard. Je t’entend bien, mais où es-tu ? Tu es devenu entièrement invisible ! »
Cela semblait trop beau pour être vrai. Zakou pouvait donc voir sans être vu, se promener partout sans être remarqué ?
Il commença par se soucier de la guêpe prisonnière de la toile d’Asmodée. Comme il ne pouvait pas attendre la rosée du prochain jour ou un éventuel orage, il pensa demander de l’aide au Colibri.
Cet oiseau au long bec est en effet le seul capable de voler sur place et même en marche arrière. Il saura la délivrer des fils invisibles de la toile d’araignée.
Mais Zakou avait surtout hâte de tester son nouveau pouvoir. Quolibet, qui continuait à faire semblant de ne pas le voir, l’entraîne alors vers le Azazel, qui l’attendait en embuscade du côté du feu des muscardins.
Et là… surprise ! Zakou tomba nez à nez avec des lutins géants, ces fameux êtres mystérieux de la forêt. Ils existaient donc bien, en chair et en os : il les voyaient s’affairer autour d’un tas de braise.
L’écureuil s’arrêta pétrifié. Et si son invisibilité n’était pas vraie ? Mais les lutins qui s’étaient tournés vers lui ne semblaient pas lui vouloir de mal. L’avaient-ils vraiment vu ? Ils parlaient d’un rendez-vous pour leur Quahal, et puis s’éloignèrent vers un chemin qui disparaissait dans les taillis.
L’écureuil était tout frémissant, le cœur battait la chamade face à ce qu’il venait de voir. Ces géants n’avaient pas l’air méchant. Zirezaire le moustique ne voudra jamais le croire à cette apparition.
C’est alors qu’Azazel le serpent se dévoila lui aussi. « Bonjour Quolibet, tu es venu seul aujourd’hui ? Mais que t’es-t-il arrivé, tu as perdu ta queue ? »
Zakou était pétrifié, entraîné par le lézard, il se retrouvait à quelque centimètre d’un serpent qui semblait de ne pas l’avoir encore aperçu.
Quolibet avait rempli sa mission. Il prit un air satisfait et sûr de lui pour dire au serpent « Entre nous, je ne crains guère les autres rampants, Ni toi qui n’est pas un grand chasseur : tu n’as même pas de pattes ! »
« Oui, mais moi je n’ai jamais de crampe… » répondit le Azazel avec un sourire narquois. Des crampes, Zakou immobile commençait à en avoir. Il se disait que s’il bougeait, une brindille cassée trahirait peut-être sa présence. Mais le crapaud et le serpent continuaient à deviser comme s’ils ne le voyaient pas.
« Content de te revoir, camarade. Dommage que tu sois tout seul. Mais dis moi Quolibet, qu’est-ce qui est bien à toi, mais dont je me sers souvent sans ta permission ? »
Le lézard ne pensa pas à son nom propre, mais continua à faire ce qu’il voulait. Quolibet se disait qu’il ne valait mieux ne pas trop rester ici, maintenant qu’il avait amené à Azazel sa proie. Le lézard pourrait bien y perdre aussi plus que le bout de sa queue. Il faussa alors compagnie à Zakou, qui resta tout seul face au serpent carnivore.
Décidément cette journée marquerait la vie de Zakou. Il avait enfin eut la preuve qu’il existait des êtres invisibles dans ce mystérieux royaume, mais il était à deux doigts de perdre la vie si le serpent remarquait sa présence.
voir ensuite
✔ fleur Z✿13 mais le grand cerf sauvera l’écureuil du piège du serpent.
