fleur L8✿21

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(voir avant : le bouquet du moustique / L8✿10)

bouquet des chauves-souris / L8✿20  Où l’on voit comme l’orgueil fait chuter ceux qui se croyaient haut placés.

✔ fleur L8✿21 : Terreurs nocturnes

Zakou avait un peu le cafard. Cela arrive quand on est petit et qu’on pense à sa maman restée à la maison. Mais alors il ne faut pas s’isoler dans son coin tout seul. Au contraire, il faut parler aux autres et bien s’occuper ensemble.

Malheureusement il s’était isolé ce soir là, parti tristement se promener seul au bord de l’étang. La lune s’était levée et se reflétait à la surface de l’eau. Il se disait que, probablement, bien loin d’ici, ceux qui l’aimaient regardaient cette même lune en même temps que lui.

Il était là, mélancolique, à regarder la lune miroiter quand soudain, filant au ras de l’eau, apparut un monstre volant qui se mit à boire cette lune !

Difficile d’apercevoir sa tête, tant ce terrible monstre était petit et sombre. Il volait rapidement, avec de brusques virages, en tournant sans cesse… et il volait la lune de Zakou en avalant l’eau de l’étang !

Alors de sombres nuages se mirent à masquer complètement le ciel nocturne. Et l’écureuil eut si peur qu’il partit se réfugier au creux de la falaise d’à côté.

Tout était noir, autour de lui, comme dans son cœur qui palpitait très fort. Il aurait voulu disparaître de la surface de la terre, pour que le monstre ne le retrouve pas.

“Rocher, rocher ouvre toi pour me protéger”. Mais le rocher demeura sourd. Il avait un cœur de pierre et ne daignait pas répondre

Dans l’anfractuosité de la roche il lui sembla apercevoir un trou qui s’enfonçait dans la falaise. L’écureuil y rentra précautionneusement, préférant cet abri aux terreurs nocturnes de l’extérieur.

L’endroit semblait calme, sans aucun bruit. Zakou s’avance donc dans le noir, mais peu à peu les yeux s’habituent à l’obscurité de la grotte.

« Bah, qu’est-ce que c’est que cela ? » Zakou sursaute en frissonnant : il s’est pris la tête dans une toile d’araignée. Il a envie de crier mais arrive à se retenir ; et il retire les fils qui collent à sa figure.

Pourtant la surprise qui l’attend un peu plus loin, au fond de la grotte, est encore pire… Quelles sont ces sombres silhouettes qui pendent au plafond ? Il commence à réaliser que là-haut, comme des gouttelettes de condensation, sont suspendus, la tête en bas, des centaines de monstres enroulés dans leur manteau d’ailes membraneuses !

On dirait que ces vampires ont les yeux fixés sur lui… Pour le coup, c’en est trop, comme dans un cauchemar, Zakou se met à hurler et s’enfuit en courant. Il file se réfugier sous les ailes de Philothée, jusqu’à l’arbre de la chouette avec laquelle il se sent enfin protégé.

voir ensuite
fleur L822 comment on raconte la chute des souris ailées.

 

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