fleur L8✿12

bit.ly/livredelaforet

(voir avant la fleur L8✿11 : Zirezaire vantard)

bouquet du moustique/ L8✿10

✔ fleur L8✿12 : Vie de moustique

Après avoir entendu cette histoire, Philothée la chouette reprit la parole pour aider Zakou à faire la part des choses. « Dis-donc, mon jeune ami, sais-tu bien comment vivent les moustiques ? »

« Zirezaire m’en a tellement raconté… reconnut Zakou. Mais je ne sais pas vraiment si c’est bien comme cela qu’il passe son existence »

« Écoute donc un peu, leur vraie vie. Sorties de l’eau en automne, les jeunes femelles de moustiques n’ont plus que 6 mois à vivre, passant l’hiver au repos, avant de pondre au printemps suivant.

Les mâles, quant à eux ne volent que quelques jours (et ne passeront même pas l’hiver). On peut les reconnaître à leurs antennes beaucoup plus poilues, qui captent les sons et les odeurs.
Ces messieurs sont d’ailleurs uniquement végétariens, absorbant le jus sucré du nectar de quelques fleurs, ou même ne se nourrissant pas du tout !

Il faut savoir que seules les femelles piquent (comme chez les taons), car elles ont besoin de protéines pour faire leurs œufs. Quand elles commencent à piquer, elles injectent d’abord par leur trompe un produit qui empêche le sang de coaguler, et c’est cela qui provoque chez certains les fameuses démangeaisons.
Et c’est à l’odeur qu’elles repèrent leur victime… »

« Moi j’ai remarqué, dit Zakou, que Zirezaire n’aimait pas aller du côté des beaux géraniums. »

« Exact, reprit Philothée. Les moustiques n’aiment pas l’odeur de cette plante, pas plus que celle de la citronnelle ou de l’eucalyptus.
Quatre jours après cette piqûre destinée à prélever des protéines, la femelle part pondre sur un plan d’eau. Elle est si légère que ses pattes s’y posent sans s’enfoncer.
Elle abandonne alors ses œufs à la surface, flottant comme un radeau. Et ensuite cette ponte donnera des larves, puis ensuite des nymphes.

Ces larves aquatiques ont des branchies et un siphon respiratoire qu’elles amènent à la surface de l’eau. Il faut dire que ces larves sont souvent la nourriture de nombreux prédateurs aquatiques.
Au bout de 3 mues, elles deviennent des nymphes (en forme de virgule). Très peureuses, capables de nager mais ne se nourrissant plus avant l’ultime métamorphose à la surface.
Et un beau jour enfin, un moustique sortira ses ailes du fourreau de ces nymphes à la surface de l’eau».

« Un jour, reprit Zakou, j’ai vu un moustique énorme, 6 fois plus gros que Zirezaire, qui volait autour de moi. Et j’ai eu bien peur ! »

« Tu as eu tort, car c’était la grande Tipule qui ne pique pas, et n’a même pas de trompe pour le faire ! » lui dit la chouette.

« En tout cas, il a beau être petit, Zirezaire est un fameux camarade. Laisse moi te raconter encore comment il a mis en déroute Elyon, le roi de la forêt…»

« Tu veux dire : « Comment il prétend avoir mis en déroute Elyon » ! » ajouta Philothée, d’un air moqueur.

voir ensuite
fleur L813 Face à face avec Elyon

bit.ly/histoiresforet

Print Friendly, PDF & Email