Origine scoute de l’Institut de Riaumont

“Ego sum via, veritas et vita” “Je suis la voie, la vérité, et la vie”
“Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres”  

(Jean XIV, 6 et VIII, 12)

Nous choisissons comme chef et comme modèle le Christ de l’Évangile :

  • qui a voulu naître dans une étable au terme d’une longue route,
  • qui n’avait pas où reposer sa tête,
  • qui a choisi pour former ses apôtres la rude spiritualité de la Route,

par la prière dans la solitude. Par les leçons de la nature où l’on trouve les traces de Dieu qui l’a créée.
Les trois vertus qui sont spécifiquement nôtres, parce que spécifiquement scoutes sont :

La franchise
Le culte absolu de la Vérité… dont le Christ a dit :

  • Je suis venu pour rendre témoignage à la Vérité” (Jean XVIII, 37) .
  • Celui qui pratique la vérité vient à la lumière” (Jean III, 21) .
  • Que votre parole soit : Oui, oui; Non, non” .
  • Tout le reste vient du mauvais” (Matthieu V, 37) .

Cette loyauté est due à Dieu d’abord, à son Église ensuite, à tous nos frères enfin.
Pour mieux s’imprégner de ce devoir de vérité, source de charité, les membres de l’Institut méditeront sans cesse l’Évangile de saint Jean.

Le dévouement
Comme le Christ que la foule pressait sans qu’Il ne la repousse jamais – surtout les petits enfants ou les adolescents qu’il aimait – les pères seront tout à tous, sans cesse accueillants et hospitaliers, voyant le Christ dans tous, surtout les plus déshérités, que l’on doit recevoir toujours avec bonté et joie…
“Quiconque accueille en mon nom un petit enfant comme celui-ci, c ‘est moi qu’il accueille” . (Matthieu XVIII, 5).
La devise scoute Servir leur rappellera qu’ils sont les disciples de Celui qui a dit :
Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir” (Matthieu XX, 28) .
L’image qui leur sera la plus chère est celle du Bon Pasteur donnant sa vie pour ses brebis et cherchant celle qui s’est perdue jusqu’à ce qu’Il la retrouve.

La pureté
Beati mundo corde, quoniam ipsi Deum videbunt” (Matthieu V, 8).
Mais, ils doivent être purs de la pureté de grand vent qui n e doit pas être faiblesse, refoulement ou médiocrité. La pureté se conquiert comme l’air pur des sommets.
Qu’ils rejettent toute lecture, plaisanterie, spectacle douteux dont saint Paul a dit :
Qu’il n’en soit même pas question parmi vous” (Ephésiens V, 33) . Ils chercheront toute leur vie  “le rayonnement chrétien dans une splendeur humaine” (Père Doncœur) .
L’homme, œuvre du 6ème Jour, a été créé ; par Dieu à son image, beau, bon et saint.
C’est par le péché que la maladie et la mort sont entrées dans le monde, mais le Christ a choisi la croix pour nous racheter.
Nous essaierons donc :

  1. De développer harmonieusement chez nous et nos enfants, corps, intelligence et volonté au service de Dieu…
  2. Nous considérerons l’orgueil comme la pire sottise de l’esprit :
    Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ?” (I Corinthiens IV, 7).
    La vérité nous en libèrera et l’obéissance.
  3. Nous n’oublierons jamais que depuis le péché “la chair convoite contre l’esprit” (Galates, V, 17).

D’où :
Ce trésor nous le portons en des vases d’argile pour qu’on voit bien que cette extraordinaire puissance appartient à Dieu, et ne vient pas de nous” (II Corinthiens IV, 7).
C’est la vérité encore de notre condition et la parole de saint Paul qui nous éclairera :

  • Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ” .
  • Et j’irai prendre les membres du Christ pour en faire des membres de prostituée ?” (I Corinthiens VI, 15).

Quant à nos frères malades, ils se rappelleront qu’ils ont le plus beau rôle car ils peuvent dire :
Je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ en faveur de son corps, qui est l’Église” (Colossiens I, 24) .
Saint Jean-Baptiste, cousin du Seigneur-Jésus et son précurseur, sera parmi tous les saints leur modèle de pénitence, de courage, d’amour de la Vérité :
En vérité je vous le dis, il n’est point surgi par mi les enfants des femmes de plus grand que Jean-Baptiste” (Matthieu XI, II) .

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