Conclusion : une synthèse originale

C’est donc la conjonction singulière de ces trois voies classiques de spiritualité (enfance, pauvreté, chevalerie) qui forment la spiritualité scoute proprement dite. Même si l’apôtre scout peut emprunter plus facilement une voie, préférer telle voie à telle autre, il les assume toutes inévitablement à la manière scoute. Qu’on songe par exemple au Père Sevin, au Père Doncœur, ou à Guy de Larigaudie  : ils n’échappent à aucune de ces trois voies…
La nouveauté qu’apporte le scoutisme c’est précisément cette conjonction homogène, qu’il colore du mode de vie, des coutumes et surtout des moyens que lui donne sa pédagogie, sa méthode d’éducation  : loi, principes, promesse, en sus de tout le “folklore” scout au sens noble du terme (ensemble contingent des traditions et des usages d’un peuple —le peuple scout — fleurissant légitimement sur la tige d’une méthode et d’une morale naturelles adaptées à l’âme des adolescents) […] ” Notre sainteté, résume le Père Sevin, c’est l’héroïsme des vertus qui sont spécifiquement nôtres… C’est donc, avant tout, la perfection de l’esprit scout, atteinte et réalisée par des moyens spécifiquement scouts. “.
Ainsi, de la pédagogie à la spiritualité en passant par la philosophie et la théologie du scoutisme catholique, on saisit bien la profondeur de cette magnifique école de vie qu’on peut résumer par une définition  : un civisme à l’école des bois sous influence de la grâce de Dieu.

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