Le Musée Scout

(Attention, musée en cours d’agrandissement : réouverture dans de nouvelles salles prévue début 2023 !)

 

Le musée rassemble tout ce qui concerne le scoutisme, sous forme de tableaux de badges, d’exposition de documents et de mannequins revêtus d’uniformes. (Toutes les publications et livres ayant trait au scoutisme sont présentés dans la bibliothèque du labo-scout) .
Ainsi, dans un coin du musée une cheftaine de France de la père Alger tient compagnie à un petit louveteau malade allongé sur une gouttière du sanatorium de Berck : c’est toute la magnifique aventure du “scoutisme d’extension” , que nous aimons à rappeler : le scoutisme mis à la portée de ceux que la maladie cloue sur un lit.

 

Aux murs, les portraits de Baden-Powell, du Père Sevin, du Chanoine Cornette, de César Geoffray, fondateur des chorales “À Cœur Joie” , des gravures anciennes représentant les débuts héroïques de la branche “louveteau” , des affiches annonçant des fêtes scoutes d’avant la guerre de 1940. C’est d’abord l’uniforme qui exprime l’esprit scout. Uniforme aux mille variantes, selon qu’il est porté sous
des latitudes différentes, mais témoignant toujours de la même netteté, la même sobriété de la même pureté. Chemise beige d’éclaireur, bleue de scout marin, ou grise ou verte de routier, la couleur choisie est toujours apte à se fondre parmi les couleurs naturelles : le scout est un gentilhomme des bois qui respecte assez la nature pour ne pas arborer en foret criards de la mode “fluo” . Col ouvert, parce qu’il aime le plein vent, manches relevées car il y a toujours un travail à faire, un service à rendre ou une aventure à tenter !

Culotte courte en toile légère pour les pays chauds, en velours solide pour les climats plus rigoureux, ou culotte de cuir, (cela, c’est un privilège …) elle est toujours courte car on n’attrape pas froid par les genoux. Et elle sèche plus vite à la pluie que le pantalon citadin. L’uniforme est simple, c’est d’abord une tenue de marche, de travail ou de jeu. Mais le scout est un chevalier et, noblesse oblige, son uniforme devient pour les grandes occasions tenue de cérémonie : en pleine nature comme dans la cour du château, dans le chœur de la cathédrale ou au sommet des glaciers, chaussettes et gants blancs viennent souligner la netteté de la tenue et la solennité de l’événement.

Parmi les insignes, le Lys, choisi par Baden-Powell lui-même, a la première place, et la plus universelle. Puis vient la Croix potencée que le Père Sevin donna aux Scouts de France. Car “notre esprit est un esprit de croisade, ou bien nous n’y sommes plus” Mais dans chaque pays, le scoutisme a fait siens et remis à l’honneur les emblèmes des temps anciens, rendant à la jeunesse de demain la fierté de ses origines. Dans nos vitrines, les insignes français du Sacré-Cœur jouxtent la Croix des templiers des scouts du Portugal, I’Aigle de Pologne, le Cèdre des scouts du Liban venus en visite à Riaumont.

Les foulards de dizaines de troupes amies ornent le périmètre de la salle, célébrant avec faste la fraternité scoute.
Dans une grande vitrine centrale on peut admirer, entourant une reproduction de l’étendard du Jamboree de la Paix (1947), celle de l’étendard scout Laotien. Diverses pièces d’uniforme des scouts étrangers, entre-autres la coiffure d’une cheftaine louveteau d’avant guerre (Belgique), une chemise scoute du Canada, une chemise louveteau BSA (Boy Scout of America), l’autre partie de la vitrine est consacré au Scouts de France du temps du Père Revet Au centre la tente décorée du Père Revet, ainsi qu’une chemise de la 1 ère Lens et un fanion de chef de Clan (1 ère Alger).

La chemise que portait Paul Coze au cours du Jamboree de 1929, arborant une quantité impressionnante de badges, ainsi que l’étendard de promesse du Bienheureux Marcel Callo  sont parmi les plus belles pièces du musée.

En face une série de vitrines présente des documents : les cartes scoutes de 1925 du Père Duverne de l’abbaye de Fontgombault, des écrits de l’autorité militaire autorisant le Père Duverne à porter l’uniforme scout lors des sorties. Des lettres autographes de Monseigneur Rupp, du Père Doncœur un brevet de Cham signé du Père Sevin attribué à Monsieur l’Abbé Rupp. Des badges signés pour Charles Sacchi (un des premiers comédiens-routiers de Léon Chancerel), deux brevets métalliques de haute montagne (SdF). Des insignes métalliques Scouts de France d’avant guerre, des calendriers des années de guerre, des insignes métalliques des scouts russes blancs. Une petite vitrine sur le Jamboree de 1947 rassemble les insignes métalliques du Jam représentant une tête d’indien fumant le calumet de la Paix.
Notre musée scout veut être tout autre chose qu’un cimetière de vieux souvenirs. Les heures glorieuses du scoutisme doivent être présentes à l’esprit des scouts d’aujourd’hui et de demain.

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